Chapitre II

136 19 15
                                    


Je me précipitais dans les sombres couloirs souterrains du Royaume. Je n'étais jamais venue ici, alors je suivais à la lettre le chemin que m'avait prodigué Léonard.

*

Quelques minutes plus tôt

Après de multiples couloirs emprunter, Léonard s'arrêta devant le tableau représentant notre divinité « Nymphéa ». J'étais à bout de souffle, après la course que nous venions de faire, et j'avais chaud. La longue cape noire, que m'avait donné Léo, pesait une tonne. J'étais soulagée d'avoir pu troquer ma tenue de cérémonie pour un pantalon moulant et des cuissardes confortables. Il caressa le mur, puis s'arrêta sur une partie ou du papier peint était légèrement écorché. Il en fit les contours et appuya, comme s'il cherchait à enclencher un mécanisme, puis le murs s'ouvrit. Ou plutôt coulissa vers celui voisin, dévoilant un passage sombre et sinistre, creusé dans la roche.

-Lorsque que tu arriva au premier croisement, tu prendra le chemin de droite. Ensuite il te suffit de suivre le bruit de l'eau. Il faut que tu te concentre sur les sons et sur ton objectif de sortir.

Je ne l'écoutais que d'une oreille, j'étais complètement abasourdie. Comment cela se faisait-il que pendant tout ce temps, après avoir arpentée toutes les allées du royaume, une sortie était devant moi sans que je ne puisse la voir, ni au moins connaître son existence ?

-May, tu m'écoute ?

Léonard me secoua les épaules et se pencha en avant pour me regarder dans les yeux. Son habitude air sérieux avait laissé place à la préoccupation.

-Tu ne dois pas avoir peur.

-Tu peux parler, se n'est pas toi qui va traverser cette chose, lui disais-je en montrant du doigt le tunnel.

-Tu as entendu ce que je t'ai dis ? Ce lieu est magique. Les fées sont malignes donc elles ont conçu cet endroit pour que seuls les esprits les plus pures et les plus loyales puisses l'utiliser. Ne prête pas attention à ce qui t'entoure, elles tendent des pièges en te manipulant.

Un petit rire tout sauf serein sorti de ma gorge.

-Tu m'explique comment je peux faire ça ? Léo, je pensais que tu me ferais sortir, je ne sais pas... par une porte.

-May, les entrées sont bouclées par des gardes sans arrêt, il n'y avait pas d'autre moyen. D'ailleurs, il faut que tu y ailles, ils vont finir leur tour et vont passer par là.

-Léo...

-Soit toi même May. Soit celle que je connais, et tu trouveras le chemin.

Il regarda derrière lui, avant de revenir vers moi.

-Deux heures, pas plus.

-Pas plus.

-Et ne va plus loin que la colline.

-Compris.

*

J'essayais, par tout les moyens, d'écarter tout les bruits nuisibles m'empêchant de distinguer les minuscules bruits de gouttes d'eaux. Et étrangement, rien n'était plus facile. Je ne pouvais pas l'expliquer. C'était comme si quelqu'un le faisait pour moi, comme si les fées m'aidaient à suivre la bonne voie. Or, selon Léo, elles manipulaient les gens. Alors pourquoi moi ?

Au dernier croisement, le tunnel devient plus étroit, mais quelque chose de nouveau me fit sursauter. De l'eau ruisselait sur les parois. Mes chaussures baignaient dans un petit courant. Il faisait étonnement plus froid et de l'air frai me parvint. L'air de la nature. La nature extérieure.

Pris dans l'excitation, je me précipitais vers l'éclat de lumière, qui s'agrandissait au loin. Le bruit du ruissellent de l'eau devint une douce mélodie, qui m'approchait de la sortie. Je touchais du doigt mon souhait le plus chère.

Malgré tout mon envie, il m'était difficile d'avancer. La roche au sol était comblée de nid de poule et de pierres, me faisant trébucher.

-Aïe ! Criais-je. Je mis ma main devant ma bouche pour retenir un autre cri, susceptible de me faire repérer.

Ma cheville venait de se tordre. Elle n'était certainement pas cassée, loin de là, mais j'avais suffisamment mal pour que la douleur m'arrête dans ma course.

-Quel est l'imbécile qui a construit cet endroit sans penser à mettre de la lumière ? ! râlais-je.

Je m'appuyais contre le mur et mon cœur s'arrêta.

Tout ce qui m'entourait, peu de temps avant, se transforma. Des cristaux lumineux bleu, de toutes les nuances, recouvraient désormais la roche. Mais le plus surprenant était que l'obscurité n'existait plus. Comme si le tunnel m'avait entendu, il m'avait suffit de le toucher pour qu'il s'illumine. J'étais complètement éblouie par la beauté de ces couleurs, je n'avais rien vue d'aussi beau, jusqu'à ce que tout revint à la normal. Était-ce une manœuvre du mon féerique ou bien était-ce moi qui en était à l'origine ?

Je restais encore quelques secondes sans bouger, espérant que le phénomène se reproduirait, avant de reprendre ma route.

La douce lumière m'enveloppa entièrement lorsque j'atteignis le bout. Le monde qui se trouvait devant moi, me fis monter les larmes aux yeux. Comment pourrais-je faire demi tour...


Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : May 06, 2017 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

ERYBELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant