8.

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FLASH FORWARD

Je sors de la pharmacie et je marche avec quelques sacs de courses. J'avais la tête ailleurs en marchant quand on m'interpelle.

?? - Yasmine ?

Je me retourne et j'en ai la bouche ouverte.

- Sammy ?

Je lâche mes sacs et je me dirige vers lui pour lui donner un câlin.Ca faisait presque 1 an et demie que je ne l'avais pas vu.

Il me serra fort comme un frère qui serre sa petite sœur. Il passait la main dans mes cheveux et on se lâcha. Je pense que ça faisait des années que je n'avais pas été aussi heureuse.

Je repris mes sachets et il m'aidait en n'en prenant deux. On marchait l'un à côté de l'autre.

- Qu'est que tu deviens l'Algérienne ?

- Et bien, je suis enseignante pour le préscolaire. Et, euh je sais pas, la routine d'une femme mariée.

Il me regardait avec un sourire compatissant.

- Tu es heureuse ?

Je regardais le soleil.

- Al hamdoulillah

- Al hamdoulillah

- Et toi ?

- Ahh, tu vois, il n'y a pas grand-chose qui a changé depuis ton mariage. J'ai un nouvel emploi, je suis proprio de deux kebabs. Ils font beaucoup de succès.

- Je suis fière de toi. Tu as reparlé à Selma ?

- Non, elle ne m'a jamais pardonné.

Je mis ma main sur son bras.

- Et toi... tu lui as reparlé depuis l'accident ?

FIN DU FLASH FORWARD

- Yasmine. Tu dis une chose, mais tes yeux ne mentent pas.

- Quoi, mais qu'est que tu veux dire ?

Il s'approcha de moi et me prit la main.

- J'ai foiré, grave même. Mais j'ai vu comment tu me regardes, enfin plus comment tu me regardais. Chaque fois qu'une fille me draguait, tu devenais jalouse. Je te voyais froncer de sourcils et te gratter le cou, je le sais que ça te rend folle. Je le sais, parce que moi aussi putain j'ai envie de butter tous ses cons qui se permettent avec toi.

J'évitais son regard.

Il me prend le visage entre ses mains.

- Je m'excuse ,merde ,de t'avoir menti, mais je savais que tu allais réagir exactement comme ça, mais... donnes-moi du temps pour arrêter tout ça et...

Je le coupai direct et je reculai.

- Comment tu veux que je te croie ? Tu vas me dire j'ai arrêté et tu vas continuer à faire tes conneries.

Il se mord les lèvres et il respira fort.

- Je peux pas arrêter du jour au lendemain je suis impliqué dans pleins trucs... ma mère compte sur moi.

- Ta mère, tu lui donnes de l'argent sale comme ça ? Elle le sait ?

- Tu n'as pas le droit de me juger.

Il avait raison, c'était la colère qui parlait.

-...

- J'avais pas le choix. Mon père a quitté la maison du jour au lendemain. Sophiane comptait se marier, il allait plus ramener du pain à la maison. Je n'allais plus à l'école... on n'avait rien. Ma mère ne voulait pas qu'on le dise au reste de la famille, elle ne voulait aucune aide. Elle avait honte.  Je voulais essayé de postuler pour des différents emplois, mais je savais j'allais me faire rejeter. Je suis arabe si tu n'avais pas remarqué. Je n'avais pas le choix. J'avais besoin d'argent direct.

Yasmine,les yeux ne mentent pas.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant