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J'eus le souffle coupé lorsque je te vis pour la première fois. Lorsque je te vis vraiment. Les ombres de colère se camouflaient subtilement dans les éclats de bonheur qu'offraient au monde tes iris. Tes cils longs et courbés semblaient fragiles; comme si un léger coup de vent aurait pu les détacher, te laissant nu.

Et je me sentis comme dans un tremblement de terre. Secouée par les secousses du tumulte de tes émotions avec violence, me cramponnant au sol pour ne pas sombrer, tomber . . .

J'imagine que je ne fus pas assez accrochée et que j'eus abandonné dans un moment de désespoir et d'acceptation. J'eus accepté mon sort mais alors pourquoi, pourquoi est-ce si dur de vivre avec les conséquences à présent?

Pourquoi est-ce-que toi, tu t'en es sorti aussi bien, aussi indemne alors que moi, je suis un total désastre, une épave laissée derrière après avoir affrontée — contre mon gré, ou l'étais-ce? — la tempête que tu es, émotion par émotion, mot par mot et regard par regard.

Transparence -hsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant