Je ne pense pas que la vie commence à partir de la naissance d'un Homme, ni d'une quelconque relation entre deux êtres humains consentants (ou non), surtout que ces vies peuvent être créées sans même être voulues. Je pense que l'on peut avoir le choix de vivre sa vie ou non. Souvent, la vie, tout comme une histoire, commence avec un élément déclencheur: une personne, un lieu, une passion ou même un événement. À partir de là, tout n'est qu'une question de choix. On peut choisir de vivre sa vie à fond et de profiter de chaque occasion qui se présente ou alors on peut vivre une vie monotone et simple, sans plaisir. Je suis persuadé que la vie ne s'entame pas au moment où l'on respire pour la première fois mais à un moment qui boulverse une existence entière, un moment qui fait que l'on se dit que tout débute pour de vrai.Je crois que pour moi, James Miller, ma vie a changé l'été de mes seize ans. Cette année là, mes parents, ma sœur et moi avions déménagé du New Jersey à la Floride en laissant tout derrière nous.
On avait une nouvelle maison, de nouveaux voisins, un nouveau rythme, de nouvelles températures, une nouvelle vie tout simplement. Il me semble que ma vie n'avait pas encore réellement débuté à cette époque là. Je n'avais pas d'amis, pas de passion, et n'étais jamais allé à la moindre soirée. En gros je n'avais rien appart ma famille.L'été était passé et l'anxiété était arrivée aussi vite que la rentrée. J'avais peur que ma scolarité se passe exactement comme les années qui avaient précédé notre arrivée en Floride, c'est à dire, mal.
J'avais toujours été seul donc ça ne pouvait pas être pire. Sinon je n'avais plus qu'un an à attendre avant la fin du lycée.Je crois que ma vie a réellement pris place le jour de la rentrée de terminale.
Ce jour là avait commencé comme tous les autres. Je m'étais réveillé à six heures quarante-six, j'avais mis mes vêtements neufs de la veille puis j'avais filé dans la cuisine où se trouvait Alyssa, ma petite sœur de huit ans. Maman était déjà en train de lui expliquer qu'ici les règles étaient les mêmes qu'à New York et qu'il était strictement interdit de parler aux étrangers, ce à quoi ma brillante petite sœur avait répondu qu'ici tout le monde était étrangers à ses yeux. Évidement maman avait continué à argumenté pendant une bonne dizaine de minutes puis elle s'était rendu compte qu'on allait être en retard. Elle avait embrassé ma sœur sur le front puis on était partit dans la voiture. Comme à chaque fois depuis mes seize ans je lui avait dit que ce serait plus facile si j'avais ma propre voiture et comme à chaque fois depuis que j'en parlais elle avait dit qu'il était hors de questions que j'ai une voiture. En bref tout était parfaitement normal et ma journée s'annonçait bien chiante.Maman s'était garée en face du lycée, elle me regardait puis elle me dit " Je suis sûre que ça va bien se passer et que tu vas te faire pleins d'amis", chose qu'elle m'avait dit exactement trois ans plus tôt quand j'étais rentré au lycée. Je l'avais regardé et puis j'avais ouvert la portière de la voiture pour sortir.
- Je viens te chercher à seize heures, okay ? Elle avait dit.
- Non c'est bon, je prendrai le bus. J'avais répondu.J'avais claqué la porte et m'étais tournée vers l'entrée qui grouillait de lycéens.
"Eh! Jimi ! Amuse toi bien !" Avait lancé ma mère à travers la vitre baissée.
Sans déconner ? "Amuse toi bien " ? C'est bien ce qu'elle avait dit. C'est le genre de chose en général qu'on dit à son fils avant une sortie entre potes, pas avant sa première journée de cours dans un nouveau lycée. Surtout en sachant comment s'étaient passées les dernières rentrées scolaires.
Alors j'avais avancé en me disant que cette journée allait certainement être une journée de merde.
J'étais entré dans l'établissement en espérant que cette année soit différente. Je regardais autour de moi, ça ressemblait à mon ancien lycée, seules les teintes et les dimensions étaient différentes, les murs étaient couleur crème et les casiers violets.
Je sortis de ma poche un bout de papier à moitié déchiré sur lequel se trouvait le numéro de mon casier. J'avançais dans le couloir jusqu'à ce que le bon numéro apparaisse. Je fis la combinaisons du casier avant d'y déposer mes affaires, je détestais ce système de déverrouillage.
Je partis en direction de ma salle d'anglais qui était encore vide. J'entrai et m'assis au dernier rang.
Petit à petit la classe se rempli et enfin le professer arriva. Il fit un speach d'environ un quart d'heure pour nous expliquer son amour pour la littérature puis il nous demanda de nous présenter sur une feuille. La fille devant se tourna vers moi. Elle était belle, elle avait de longs cheveux châtains foncés ainsi que des yeux sombres.- Eh! T'aurais pas un stylo par hasard ?
1. j'étais étonné qu'une personne m'adresse la parole.
2. J'étais d'autant plus étonné que ce soit une belle fille.- Euh... Ouais.
Je lui tendis le stylo que j'avais dans la main. Elle sourit.- Merci, hum...
- James.
- Merci, James.Je lui souris en retour, elle se tourna.
L'heure était vite passée , quand la sonnerie retentit, la fille se tourna vers moi.
- T'es nouveau, non ?
- Oui.
- Ça se voit, t'as un regard perdu.
- Ah.
Je ne savais pas quoi lui dire, je n'avais jamais été doué dans les discutions avec les gens de mon âge. En fait, je n'avais jamais vraiment eu l'expérience.- Je m'appelle Jennifer Frank.
- C'est joli...
- Non, ça l'est pas, appelle moi plutôt Jenny ou Jenn ou Jenna. En fait, appelle comme tu veux mais pas Jennifer, j'aime pas.
- D'accord.
- Alors James, d'où tu viens ?J'y croyais pas, elle continuait à me parler même en voyant que mon niveau de conversation était quasiment équivalent à celui d'un escargot.
- New York.
- Wow. La grosse pomme ! J'ai jamais été en dehors de la Floride, je trouve qu'on y est bien, hein ?
- Oui.
- Alors t'es amis te manquent pas ?
- Non, ça va.
Quels amis ?
- Tu viens ? Dit elle en se levant.
Je ne dis rien, je me levai et la suivis.
- Tu vois le trou du cul qui nous attend à côté de la porte ? C'est Tim, lui il est cool, c'est notre pote.
J'avais bien entendu ? "Notre pote" ? Je croyais rêver.- Pourtant t'as dit que c'est un trou du cul.
- C'est une expression, vous dites pas ça à New York ?
- Non, pas vraiment.Jennifer sauta dans les bras du garçon de la porte. Moi j'étais là, à côté, un peu comme si je tenais la chandelle, mais une chandelle amicale.
Jennifer et Tim commencèrent à parler et à rire pendant que moi je restais là à rien faire.
Tim s'arrêta.- C'est qui lui ? Demanda-t-il a Jennifer.
- Lui ? C'est James. Il est nouveau.
- James comment ?
- James Miller. Je répondis.
- Bienvenue à Miami, Miller. Dit-il. Bon on se retrouve à dix heures, j'ai cours là.Jennifer se tourna vers moi.
- T'as quoi la ? Demanda-t-elle
Je sortis mon emploi du temps.
- Une heure libre, et toi ?
- Pareil ! Viens avec moi on va à la cafétéria.Jennifer m'emmena dans la grande cafétéria, c'était un grand réfectoire rempli de tables rectangulaires. Elle m'expliqua comment et ou aller à midi, à quels club les gens appartenaient, qui ou qui ne pas fréquenter. Elle me parlait d'elle et pendant tout ce temps je la regardais. Elle était la plus belle fille que j'avais jamais vu. J'avais remarqué des tas de petites choses comme la façon dont elle souriait quand elle parlait de danse ou comme elle remettait des cheveux derrière son oreille. J'avais vu aussi son petit grain de beauté derrière l'oreille gauche.
Et puis à un moment elle m'avait demandé de lui parlé de moi. Je ne savais pas trop quoi dire alors je lui ai dit que je venais de New York, que j'avais sauté une classe et que j'étais arrivé dans l'été. Elle m'avait parlé des mes amis et je lui avait dit que j'en avait pas vraiment eu. Elle avait souri et puis elle avait dit " Tu vas te plaire ici, j'en suis sure"
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Direction la vie
General FictionJames Miller est un jeune garçon solitaire et sans histoire. L'été de ses seize ans il déménage de New York à la Floride en laissant tout derrière lui. Il rencontre alors la belle Jennifer Frank, qui bouleversera toute son existence.