Cher journal

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20/09

Cher journal, j'ai décidé de faire de toi mon carnet intime. Les docteurs t'ont laissé ici hier, je pense qu'ils l'ont fait exprès. Ils pensent peut-être que je me sentirai moins seule, mais vois-tu je ne le suis pas. Je suis peut-être véritablement folle, mais je n'ai pas rêvé les choses que j'ai vues. Cela fait maintenant trois ans, ils m'ont dit que ça s'arrêterait, qu'ils disparaitraient au fur et à mesure que je m'habituerais à cet endroit. Les infirmières me rassurent, elles me disent que ce n'est que mon imagination, que je ne dois pas avoir peur. Mais elles ne comprennent pas, je n'ai pas peur, je n'ai jamais eu peur. Je pense que je vais te cacher. Les docteurs espèrent peut-être mieux me comprendre en te lisant. Je ne comprends hélas pourquoi. Ils savent ce que je vois, ce que j'entends, Ils prenaient tout le temps des notes quand je leur racontais. Si alors ils ne savaient pas ce que j'avais ils ne le découvriront pas maintenant.

21/09

Cher journal, je te dirais bien que ce qui s'est passé aujourd'hui est étrange, mais j'y suis maintenant habituée. Aujourd'hui j'ai vu, j'ai vu...Je n'ai pas dit ; j'ai cru ou on aurait dit, car de ce que je raconte n'est un rêve ou une hallucination. Je ne vais pas non plus te dire que ce que j'ai vu était une silhouette ou une ombre C'était une très belle dame, elle ne portait pas d'habits extravagants ou de coiffure compliquée. Elle ne portait pas non plus de maquillage. Elle est entrée en même temps que les docteurs, elle suivait Dr.Leti. Qu'est ce qui est bizarre dans cela me demandes-tu ? Et bien j'étais la seule à la voir, je m'en suis rendue compte peu après son entrée quand les médecins me demandèrent pourquoi je saluais dans le vide. La dame souri avec des yeux tristes, il y a beaucoup de choses que les autres ne voient pas. J'ai uniquement compris la raison de sa venue après une demi-heure. M. Malle avait demandé au docteur comment allait sa sœur. Un seul regard me suffit pour comprendre, j'interrompis donc Malle avant qu'il puisse dire ses condoléances. Je lui dis exactement ceci ; « Vous savez, les gens qui nous quittent viennent parfois veiller sur nous, vérifier que tout va bien et qu'un simple décès ne viendra pas détruire notre joie de vivre. Les liens de l'amour sont trop forts, la mort en personne ne peut les briser ». Il ne pouvait que sourire mais ses yeux ne pouvaient cacher sa curiosité ; « Votre sœur est très belle, elle a l'air gentille et même si vous ne la voyez pas elle est ici avec nous ». Cette fois il soupira, il se demandait surement ce qu'il allait faire de moi, une pauvre fille qui hallucine. Je te l'avais dit, personne ne me croit. Ils ne veulent pas y croire, ils préfèrent se dire que je suis folle, que j'ai perdu la tête.


PS: Je voudrais remercier mon Oréo pour avoir fait un dessin pour mon histoire

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PS: Je voudrais remercier mon Oréo pour avoir fait un dessin pour mon histoire.

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