Prologue.

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Tu t'étais débattue : pour moi. Tu avais voulu l'éloigner quand tu l'avais vu sur moi me frappant et me déshabillant. Tes yeux se ferment dans mes bras tremblant. Une dernière larme s'échappe de tes yeux qui resterons fermés à jamais. Je ne t'en veux pas, je m'en veux à moi. Je sais que tu m'aurais dis, en passant ta main dans tes belles boucles brunes "Ne pleures pas, je suis toujours là" en pointant mon cœur avec ton index. Réalisant enfin que tu es partis, mon cœur se resserre. Je ne sens plus rien. La douleur, la joie... les émotions. Tout cela est parti en même temps que ton esprit. Lui me regarde avec un sourire satisfait et moi, je prend le couteau que tu serres toujours fort entre tes doigts sans vie, maintenant. Je m'avance lentement mais le souvenir de tes yeux marrons ne cesse de me hanter. Je te regarde une dernière fois et ferme les yeux. Je t'embrasse sur les joues et sens encore la douceur de ton être. Tu es partis bien trop tôt. Tout cela à cause de ce progéniteur. Je vois une ombre couvrir ton visage apaisant mais sanglant. Je comprends maintenant qu'il se tient là devant ton corps inanimé et qu'il semble me dévisager. J'attrape ta main pour me réconforter. Tu me manques. Lui n'en a que foutre. J'entends une ceinture tombé sur les carreaux brillants et comprends maintenant que ma fin est tout aussi proche. Le couteau que je tenais est encore imprégné de tes larmes qui volaient tantôt en ruisseau. Il tombe au sol montrant à quel point j'ai perdu toute force de vivre. Lui m'attrape par la jambe et me tire un peu plus loin de ta dépouille. Je ne souhaite pas que cela se passe tout près de ton corps. Dans un cris de douleur, je m'aggripe à ton torse. J'emmène au passage ton collier marquant ton cou. Je le prend et le sert fort contre moi. Je l'attache à mon cou et lui me dit :
- Gardes le, de toute façon ce n'est pas cela qui te l'a ramènera.
Il disais cela comme si il était satisfait. Qu'aurais- tu fais ? Dis le moi. Une dernière fois. Dis le. Maman. Repose en s'il te plaît, repose en paix.

Tout doit brûler (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant