Chapitre 12: Et le sourire finit par revenir...

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Chapitre 12 : Et le sourire finit par revenir...

Comme chaque matin, le hurlement que poussa Hermione devança son réveil. Des flashs de son rêve lui revinrent à l’esprit. Sa torture, le champ de bataille, les morts… Les souvenirs de cette vie tapaient dans sa tête, ses hurlements résonnaient dans ses oreilles.
Elle tenta de se ressaisir, de reprendre son souffle. Mais elle échouait, sa respiration se faisait de plus en plus saccadée, sa poitrine se soulevait à un rythme irrégulier, et bien trop rapide. Les larmes qui lui montaient aux yeux lui brouillaient la vue. Une crise de panique. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait, c’était même devenu plutôt courant ces derniers jours. Depuis qu’elle avait ouvert le journal, qu’elle y avait vu la photo de Bellatrix et ses yeux fous, elle avait de plus en plus de mal à se calmer le matin. « Calme toi Hermione, calme toi… ». Elle essayait vainement de se répéter cela, de se dire que tout allait bien. Que ce n’était qu’un rêve. Mais rien à faire, sa respiration de se calmait pas. Tout un tas de scénarios horribles défilèrent dans sa tête, elle imaginait ses amis se faisant torturer sous ses yeux par une Bellatrix folle, Drago qui se faisait tuer par Voldemort en étant traité de traître… Sa plus grande peur… Plus elle y pensait, plus son corps refusait de se calmer, et d’un coup d’un seul, sa respiration se bloqua. Ses poumons se vidaient lentement. Elle qui avait peur de mourir sous la baguette de Bellatrix, sous le venin d’un serpent, ou de désespoir en voyant ses amis subir un sort funeste. Sa mort ne serait rien d’autre qu’une stupide crise d’angoisse qu’elle n’avait pas su gérer.  

Son cerveau, peut être sous la contrainte d’une mort imminente, se remis en marche. Le papier. Il lui fallait ce bout de papier. Au prix de ses derniers efforts, elle se redressa, et ouvrit avec difficulté les rideaux qui entouraient son lit. La main qu’elle distinguait à peine réussit à ouvrir le tiroir de sa commode, et elle sortit une feuille. L’acte de décès de Merope Gaunt était entre ses mains. Elle s’était souvenue que ses chances de survies résidaient dans cette preuve. Que chaque matin où elle se retrouvait à suffoquer, ce papier suffisait à la calmer. Son corps sembla se détendre peu à peu, tandis que ses poumons retrouvaient avec joie de l’oxygène. Sa vision se fit de plus en plus claire, et ses mains semblèrent s’arrêter de trembler, comme le reste de son corps. Elle était vivante. Prête à vivre, une nouvelle journée, et pour se battre à nouveau pour sa survie le lendemain matin.

oOo

- Comment elle va ?

Harry avait à moitié sauté sur Ginny lorsque celle-ci avait brièvement expliqué la scène de la veille. Il s’en voulait terriblement de ne pas pouvoir réconforter sa meilleure amie, alors qu’elle était au plus bas.

- Elle est épuisée. Quant elle commençait à peine à se calmer, elle s’endormait à moitié sur moi, mais j’ai eu du mal à la convaincre d’aller se coucher. Elle était morte de peur… Ron ? Tu m’écoutes ?

Le rouquin détourna brusquement le regard de la table des Serpentard, et tenta de se reconnecter à la conversation. Ses oreilles avaient pris une teinte rouge vif qu’il essayait bêtement de cacher en faisant mine de se gratter la tête. Peine perdue, puisque sa sœur avait largement eu le temps de suivre son regard, tourné vers une certaine vert et argent…

- Tu sais, tu devrai lui parler, dit malicieusement Ginny à son frère.

- Que… Mais j’ai personne à qui parler !

- C’est ça, souria Harry.

- Traître, t’es censé me soutenir !

- Pas quand ta sœur a raison. Tu devrai vraiment lui parler, ça ferait avancer les choses.

NIGHT HALLOW - TOME IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant