AMNÉSIE APOCALYPTIQUE

Chapitre I : Réveil perturbé

Le 04/04/17

Je[Antoine] suis mort. C'est ce que j'ai pensé en me réveillant. Si ma mémoire est bonne, cela fait deux mois que je suis dans ce foutu lit d'hôpital. Je voulais regarder l'heure, pas de montre ni de téléphone, je lève alors la tête et là je vois cette horloge, elle est toute brisée, les aiguilles n'avançaient plus. En plissant les yeux je remarque qu'un bout de verre manque à l'horloge et autour d'eux il y a du sang et je pense qu'il n'est pas frais. Pourquoi une tâche de sang sur cette horloge ? Ma chambre est propre pourtant aucune tâche de sang sur les murs cependant je sens une odeur bizarre, est-ce moi ou est-ce le sang sur l'horloge ? Je sens bien que quelque chose ne tourne pas rond, mais quoi ? J'arrive enfin à faire bouger mon lit pour m'approcher de l'horloge mais cette douleur est toujours présente. Maintenant que je suis devant cette horloge je remarque qu'un bout de peau est accroché mais on ne dirait pas une peau d'Homme on dirait plus une peau d'animal mais je n'ai pas vraiment envie d'y toucher. Attends, attends, il y a un bruit dans le couloir... Euhhh je crois que ce bruit se rapproche mais c'est bon je viens de me mettre sous la couette, on sait jamais s'il entre il me verra sûrement moins. Enfin ce bruit s'est calmé, mais en y repensant j'ai remarqué que l'horloge était arrêtée sur minuit pile, une coïncidence ? Je dois être trop superstitieux je pense, ce coma m'a pas arrangé. J'avoue que je suis un peu perdu dans cette chambre car je ne peux que rouler sur ce lit et mes mouvements sont limités à cause de ma douleur et puis je limite mes bruits pour ne pas attirer du monde qui pourrait se trouver dans les couloirs. Mais quelle bête, je n'ai pas pensé à regarder par la fenêtre. Je décide donc de m'y approcher mais les rideaux sont fermés. Je ne trouve pas d'ouverture mais ça ne va pas tarder. Ça y est ! J'ai le bouton pour les ouvrir. Argggh, cette lumière... me pique, m'arrache les yeux, me brûle mais bon je dois m'y habituer. J'arrive enfin à ouvrir les rideaux, je décide donc d'observer en me penchant et wooooh... je crois qu'on a un problème... mais qu'est ce qui s'est passé pour que l'extérieur se retrouve comme ça ? Je décide donc de me retourner pour... oh mon dieu ! Mais, mais qu'est-ce ? Je m'approche de cette chose et d'un seul coup tout disparaît pourtant je suis sûr d'avoir vu quelqu'un mais l'image était très vague. Cette personne ou cet objet était comme un humain, la même morphologie mais il avait l'air d'être mort, ou dans un piteux état alors. Je pense que je suis encore un peu comateux, c'est pour ça que je vois des personnes dans ma chambre. Cela fait un petit moment que je suis réveillé mais je ne sais pas combien de temps, je n'ai aucun repère temporel pour l'instant. Je retourne calmement à la fenêtre en me penchant délicatement pour constater tous les dégâts des bâtiments, je n'ai aucune idée de ce qu'il s'est passé mais ce n'est pas rassurant en tout cas. Ces bâtiments sont en ruines, rempli de tags, de sang sur les murs, des cailloux aux sols. Aucun des bâtiments n'a résisté aux chocs, la ville n'a plus aucune vie. Depuis mon réveil je j'ai écouté aucun bruit d'humain à part cette créature qui était derrière la porte. Je dois me renseigner pour savoir ce qu'il s'est passé, il doit surement rester des infirmiers ou des patients dans cet hôpital. J'arrive enfin à me lever en surmontant ma douleur malgré sa faible présence. Je m'approche de la porte, débloque la serrure, baisse la poignée pour sortir. Une fois la porte ouverte je m'avance dans le couloir doucement et discrètement, à droite personne et je décide de me retourner sur la gauche et là j'aperçois un homme portant une cagoule qui me fonce dessus en me pointant avec un couteau, il est à environ à cent cinquante mètres. Je le sens qui se rapproche, je ne sais pas quoi faire, je décide donc de revenir le plus rapidement possible dans ma chambre situé juste à côté. J'arrive à m'enfermer à temps pourtant je l'écoute taper sur la porte et je sens que celle-ci ne va pas tenir longtemps sachant qu'il est armé. Je me précipite à la fenêtre, l'ouvre malgré un air frais et je cherche rapidement une solution pour pouvoir sortir de cet hôpital puis je me suis souvenu d'une technique que mon père m'avait apprise : joindre des couvertures. Je cours sur mon lit pour récupérer mes draps, ma housse de couette, ma couette, la taie d'oreiller, enfin tout qui puisse m'aider à sortir de là. Vu que je suis au deuxième étage, je fais très rapidement des nœuds afin de passer par la fenêtre et avec rapidité et efficacité j'arrive à lancer tout mon assemblage par la fenêtre et gardant un côté dans la main. Je prends mon courage à deux mains et m'accroche à cette corde de fortune. Une fois dans le vide, j'entends la porte de ma chambre qui vient de se briser, me situant à la moitié de ma descente je décide donc de sauter pour atterrir dans des buissons. Une fois caché je reste immobile pour éviter d'attirer l'homme à la fenêtre.

                Voilà un petit moment que je suis dans ces buissons, je prends donc la décision de sortir car je n'entends plus aucun bruit venant de la chambre. Je sors délicatement pour être au maximum discret. Je suis enfin debout mais je remarque que je n'ai plus de douleur, est-ce l'adrénaline de la fuite qui m'a fait oublier cette blessure ? Peu importe, je dois comprendre où je suis et surtout pourquoi. Je relève la tête et je peux observer tous ces bâtiments délabrés, détruits par je ne sais quoi d'ailleurs, ils sont tout en morceaux, dans un piteux état. Je m'approche, je rentre dans un premier bâtiment, celui-ci ne me paraît pas singulier, il me rappelle des souvenirs mais ma mémoire est encore trop floue. Dans ce bâtiment je remarque de nombreuses inscriptions tels que  « Pouvoir de merde ! » ou encore « Où sont passés nos aides médicales ? », à partir de là j'ai compris qu'il y avait un sérieux problème ici. En dessous de ces inscriptions j'arrive à lire en minuscule « Venez nous aider s'il vous plaît, on ne tiendra pas longtemps ici... » et à coté je vis une signature venant d'une femme nommée Jessica Smith avec la date d'écriture de cette inscription : le 02/04/17. Sachant qu'on est le 04/04/17, ce mot est tout récent, je dois retrouver cette fameuse Jessica mais qui est-ce ? Je ne vais pas demander à chaque personne que je croise s'il connaisse une Jessica, ce serait beaucoup trop long. D'ailleurs, quand j'y pense, je n'ai croisé qu'une personne depuis mon réveil : le fou dans l'hôpital ! Alors où se trouve le reste de la population ? Beaucoup trop de questions à résoudre... Je prends donc la sage décision de partir de ce bâtiment très spécial et mystérieux. Une fois au pied de cet immeuble, je prends la direction du centre-ville de Los Angeles, ma ville natale. Après une bonne heure de marche, j'arrive enfin dans le centre de Los Angeles, je lève la tête et je peux observer une grande horloge ronde et je pense que celle-ci est à l'heure. Je m'approche et je lis 15h45, ce qui me paraît cohérent vu la position du soleil dans le ciel. Dans le centre-ville, toujours personne, des voitures retournées qui sont le plus souvent brulés. Je m'approche d'une voiture qui celle-ci n'était pas brûlée et me penche pour regarder par la fenêtre afin de constater l'état du véhicule. Je me baisse et... OH MON DIEU ! Je vois à l'avant de la voiture une personne avec la tête en sang, qui est aplatie contre le pare-brise. Je m'avance délicatement, ouvre la portière qui était à moitié ouverte et je cherche des informations qui peuvent concerner cette personne. A l'arrière de la voiture, sur le siège du milieu, j'aperçois un sac à main, je choisis donc d'attraper le sac. Une fois le sac dans mes mains, je l'ouvre, et attrape le portefeuille au cas où une pièce d'identité serait présente. J'ouvre ce portefeuille et par chance je découvre une carte d'identité, je la saisis et je lis en toutes lettres Jessica SMITH. Sur le coup je ne réagis pas mais en y repensant le nom sur cette carte et le même que dans l'immeuble et au bout de seulement deux jours cette Jessica était morte, les choses sérieuses commencent.

                Je récupère une voiture qui était vide, les clés étaient sur le contact, j'allume le moteur et m'enfuie donc de cette ville. En allumant je constate qu'il ne reste que trente kilomètres d'autonomie, je n'irai pas loin mais suffisamment pour pouvoir m'enfuir de cette ville. Avant de partir je repasse devant l'horloge et je remarque qu'il est déjà 18 heures. Je prends la direction d'une route de campagne qui s'appelle la route numéro deux qui m'emmènerait vers la forêt de Los Angeles nommée « San Gabriel Mountains ». Je prends le départ en direction de cette forêt et on verra bien ma réserve d'essence qu'il me reste après le trajet.

Note de l'auteur : Je publierai une partie d'un nouveau chapitre tous les deux jours.

Dites moi ce qu'il vous a plu ou déplu et si l'histoire vous intéresse. Merci beaucoup d'avoir lu ce premier chapitre !

Bonne lecture pour la suite !