Eden a tout juste dix-huit ans. Depuis plusieurs années, une peur irrépressible l'empêche de sortir de chez elle. Personne ne la comprend et aucune des personnes qui l'entourent n'a découvert les raisons qui l'ont poussé à se couper du monde comme e...
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Visiblement, ils étaient bel et bien au courant de mon existence. Je me trouvais dans ma chambre, en train de dessiner, lorsque ma soirée a pris une tournure assez inattendue. Ils faisaient la fête en bas depuis des heures entières en faisant un boucan d'enfer, quand j'ai entendu des voix résonner près de ma porte. Presque immédiatement, je me suis tendue, comme à chaque fois que je sentais que j'allais me retrouver dans une situation délicate.
Leurs voix devinrent soudainement plus claires, lorsqu'ils s'arrêtèrent devant la porte de ma chambre. Je parvenais maintenant à discerner les mots qu'ils employaient.
- Il parait qu'il a une petite soeur et qu'elle ne sort jamais d'ici. Je suis curieux de savoir pourquoi elle se cache. Murmura une première voix rocailleuse.
- Cette pièce doit être sa chambre. Répliqua quelqu'un d'autre d'un ton rauque.
- Ouais, probablement. Tu viens voir ? Repris le premier.
- J'ai pas particulièrement envie d'avoir des problèmes avec Théo, je m'abstiens.
- Comme tu veux.
Rapidement, j'ai entendu des pas s'éloigner de ma chambre, puis quelqu'un qui dévalait les escaliers. Malheureusement pour moi, je percevais toujours la respiration du deuxième garçon, derrière la porte de ma chambre. J'étais assise sur mon lit et incapable de bouger. Je sentais la crise de panique monter, mais je savais que je pourrais la contenir, tant qu'il n'entrerait pas dans la pièce. Mais il avait une toute autre idée derrière la tête. J'entendis le bruit, avant de voir ma porte s'ouvrir. Une seconde plus tard, mon regard était rivé vers lui. Il était grand, plus grand que Théo, probablement. Il avait des cheveux bruns avec l'une de ces coupes de cheveux à la mode, qui ne me plaisaient pas du tout. Les filles devaient le trouver beau... C'est ce que j'ai pensé, avant que la crise de panique prenne le dessus sur tout le reste. Là, j'ai commencé à suffoquer.
- C'est du gâchis qu'une si belle gonzesse se planque ! À lancé, ce pauvre crétin, en s'approchant de moi.
J'ai eu un mouvement de recul, mais mon dos a tapé contre le mur, derrière mon lit. J'étais piégée. Alors que je croyais être parfaitement en sécurité dans ma petite bulle, je me retrouvais complètement emprisonnée. Je n'avais aucun moyen de m'échapper d'ici. Mon souffle était coupé. J'avais l'impression de ne plus pouvoir respirer. D'habitude, je parvenais plus ou moins à contrôler ces crises d'angoisse... Enfin, ça dépendait des situations. J'avais appris à les contrôler. Je comptais mes respirations pour me calmer, mais là, je n'y parvenais pas, car je paniquais de plus en plus à mesure qu'il se rapprochait de moi.
Il m'a regardé bizarrement. Il devait être surpris de ma réaction. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit une fille complètement paniquée devant soi, faut dire. Il a froncé les sourcils et a continué d'avancer. Dans ma tête, je lui hurlais de reculer, mais aucun son ne parvenais à sortir de ma bouche. J'étais complètement tétanisée. Incapable de faire quoi que ce soit !