Le monde LGBT+, comme toutes ou quasi-toutes les minorités de la société subit de la discrimination. Personnellement j'y vois plusieurs "causes" : l'homophobie, l'hétéronormativité, l'histoire, la société ou encore notre différence. Vous vous dites sûrement que j'ai répété les mêmes mots, mais il y a en vérité des nuances d'un "terme" à l'autre, ils ne font que se rejoindre en un point central. Comme vous l'avez vu avec le titre, aujourd'hui je poste un article sur l'hétéronormativité.
Quand on fait son coming-out* ou que quelqu'un fait notre outing*, il y a 3 réactions répandues:
-La personne l'accepte pleinement
-La personne l'accepte, mais est quand même choquée
-La personne ne l'accepte pas du toutPour cet article sur l'hétéronormativité, je vais aborder la deuxième possibilité.
Plusieurs questions peuvent se poser.
Pourquoi est-elle/est-il/sont-ils/sont-elles choqué•e•s?
Pourquoi serait-on forcément hétérosexuel•le et cisgenre?
D'où vient cette hétéronormativité et est-ce que ça a toujours été comme ça?
Avec qui pourrai-je en parler naturellement/librement?Pourquoi est-elle/est-il/sont-ils/sont-elles choqué•e•s?
Il se peut que la réponse soit juste que la•es personne•s ne s'y attendait/ent pas. Mais cela concerne plutôt la deuxième question. Nous y reviendrons donc plus tard.
La société d'aujourd'hui est quasi-totalement hétéronormée. Lorsque vous regardez une série ou un film pour enfants, avez-vous déjà vu des transexuels* ou des homosexuels* ? Je ne crois pas. Cela ne fait pas si longtemps que le premier baiser gay* ainsi que le premier baiser lesbien* sont passés dans une série disney. Dans les livres et autres films on n'en parle pas assez et on n'en voit presque pas. Je ne dis pas qu'il faut que la moitié des personnes soit non-hétéro, mais on est pas inexistants non plus. Vous souvenez-vous de votre dernier cours d'éducation sexuelle ? Moi je me souviens de tous ceux qu'on a eu, très nettement. À aucun moment je n'ai entendu la spécialiste (car, oui, c'était à chaque fois une femme) parler de relations non-hétérosexuelles. Je pense que si on en mettait, là ce serait un vrai cours d'éducation sexuelle.Enfin bref. On ne pense pas toujours assez aux personnes de la communauté LGBT+ et ça se ressent (beaucoup trop) dans la vie de tous les jours. Heureusement, il en apparaît parfois dans certains livres, dans des publicités ou dans les films.
Cette année on a lu Billy Elliot en anglais. Le meilleur ami du personnage principal, Michael, est gay*. Ils est représenté par un garçon s'habillant avec les robes de sa sœur, se maquillant, et à la fin du film, on le revoit adulte avec un mari noir. Soyons clairs, Michael est juste travesti. Ce n'est pas son homosexualité qui fait qu'il doive s'habiller comme ça. Être gay* ce n'est pas se travestir, ce n'est pas être pédophile, ou je ne sais quoi d'autre.
Les bisexuels*, pansexuels*, genderfluid* et j'en passe, eux, ne sont pas représentés du tout.
Pourquoi serait-on forcément hétérosexuel•le* et cisgenre*?
Je ne vais pas remettre ce que je viens d'écrire, mais c'est en grande partie la même chose.
Si les gens partent effectivement du principe que que les gens sont hétérosexuels*, à part pour les hommes habillés en rose, en violet et orange ou autres habits flashys, et pour les femmes avec une coupe à la garçonne, un air fermé et une bière à la main, c'est car l'hétérosexualité* est une majorité que les gens considèrent donc comme naturelle et normale. Pareil pour les trans*. Les seuls repères qu'ils prennent sont les clichés, tous plus faux les uns que les autres. Après, il faut avouer que l'image que nous renvoyons peut créer des clichés et que certaines personnes sont dites "clichées" en se comportant naturellement.D'où vient cette hétéronormativité et est-ce que ça a toujours été comme ça?
Elle vient d'une part du fait que la communauté LGBT+ est une petite minorité, que ces hétéros* ont sûrement vécu sans avoir connu personne étant asexuel•le*, biromantique* ou transgenre*.
D'une autre part, c'est aussi car, si dans l'antiquité on considérait que tout le monde était bisexuel*, l'homosexualité* (et tout les autres types de sexualité* non-hétéros), après la chute de Rome ces sexualités ont été interdites, jugées immorales, punies par la religion catholique. Les relations entre êtres humains devaient servir à pérenniser l'espèce, point barre.Lors de la seconde guerre mondiale, ce n'étaient pas seulement les juifs qui étaient envoyés aux camps mais aussi les ennemis politiques, les tziganes, les prostituées et les homosexuels*.
Avec qui pourrai-je en parler naturellement/librement?
Peut-être qu'un•e de tes ami•es ou un membre de ta famille est un peu plus ouvert. Si tu veux poser des questions il existe aussi des groupes de soutiens, ou tu peux juste aller sur des blogs, des forums, faire des recherches sur internet, etc... Si tu te sens mal à cause de ça, que tu as l'impression que les autres personnes te traitent différemment d'avant, n'hésite pas à aller voir un•e psychologue.
Quelques groupes de soutien et sites LGBT+ pour pouvoir en parler où même juste être au courant de l'actualité LGBT+
Suisse
Vogay.ch pour le canton de vaud
http://www.gayromandie.ch/Groupe-de-soutien-Trans-Lausanne.html pour les trans en Suisse romande
France
http://federation-lgbt.org
http://www.adheos.org pour la zone de Poitou-Charentes
Belgique
http://memoireshomosexuelles.skynetblogs.be/archive/2012/06/06/le-monde-associatif-lgbt-en-belgique-francophone.html où se trouve tout une liste d'associations LGBT+ en Belgique francophone
Si vous connaissez des groupes de soutien, que se soit dans ces pays-là ou dans d'autres, n'hésitez pas.
@Gengeener
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Rue Du Monde LGBT+
Non-FictionDiver-City, ça vous connaissez. Les rues vous sont familières, vous marchez sans regarder les panneaux en faisant confiance à vos pieds pour vous mener à bon port. Mais en dehors de ce quartier c'est bien plus compliqué. Alors parfois vous venez...