Life Experiences

London

La vie est faite de choix, aussi petits soient-ils, mais, ne vous est-il jamais arrivé de choisir sans réfléchir, simplement car vous ne pensiez pas que ce pauvre petit choix serait utile dans votre vie ?

Tout à l'heure, je me prélassais confortablement dans mon canapé lorsque je reçus un appel de mon père, homme que je n'appréciais guère. Je n'ai pas pris le temps de réfléchir que je raccrochais déjà sans avoir réfléchi à ce qu'il voulait me dire. Il est vrai que j'étais déjà adulte et que je me comportais comme une enfant mais lorsqu'il s'agissait de mon père et de tout ce qu'il m'avait fait subir durant mon adolescence, je refusais catégoriquement de lui parler.

Lorsque j'avais onze ans et que mon corps avait commencé à changer, il avait porté un regard très attentif à mes courbes qui commençaient à se développer.

Evidemment, à onze ans, on est encore innocente, on sort de l'enfance et on n'a pas connaissance du monde des adultes et de leurs désirs.

Quand j'ai eu treize ans et que mes courbes avaient déjà bien poussé, mon père m'avait emmené dans une ville que j'affectionnais et où je rêvais de poser ne serait-ce qu'un orteil : Londres.

Il nous avait payé une chambre d'hôtel démesurée, car, oui, il gagnait bien sa vie, et, le soir, alors que nous étions dans un restaurant, il commençait à avoir des gestes plutôt déplacés. Je n'y faisais guère attention, pensant seulement qu'il m'effleurait sans le vouloir, mais, une fois rentré dans la chambre d'hôtel, après quelques verres, pour lui, je précise, il s'était mis à me toucher avec insistance.

Il commençait à se déshabiller devant moi, il avait attendu que je revienne de la salle de bain, vêtue de ma serviette, car, ayant oublié mes affaires dans la chambre, je devais sortir avec cette tenue, pour s'approcher de moi, dérouler la serviette de mon corps frêle mais formé.

J'étais terrorisée et, ne sachant quoi faire, j'étais restée paralysée.

Il embrassait mon cou, ma poitrine et, une fois arrivé à ma vulve, il entreprit de me coucher sur son lit pour s'en emparer, tout d'abord de sa bouche, puis de son pénis, muni d'un préservatif. 

Je n'avais pas aimé ce moment. J'avais tenté d'appeler à l'aide, mais il m'en avait empêché.

Son membre faisait des aller-retour en moi, j'étais crispée et horrifiée, le sang de mon hymen s'étalait sur les draps blancs de l'hôtel.

Quand il eut fini, il enfonça ses doigts en moi et se les lécha, puis lécha mon ventre.

Le lendemain, je n'avais eu la force de rien faire, je déprimais.

Ce souvenir douloureux me rappelait que mon père avait fini par aller en prison et je refusais catégoriquement de lui parler depuis toutes ces années. J'étais désormais dégoûtée de Londres. En plus d'avoir arraché ma virginité, mon père m'avait arraché mon plus grand rêve d'enfant, et ça, ça n'avait pas de prix, aucun des deux.