The Anomalies

New York

Une fois sortis de l'avion, ils allèrent chercher leurs affaires. Ils prirent ensuite un taxi qui allait les mener à l'hôtel dans lequel Derek avait réservé des chambres. Le taxi roula un bon moment avant de sortir de Brooklyn. Lorsqu'il arriva à Manhattan, Nathan se crut au paradis. Les bâtiments étaient tellement grands qu'il ne pouvait même pas en voir le bout. On se sentait insignifiant face à cette grandeur et cette abondance. Il y avait tellement de gens. Il se croyait sur une autre planète. Il avait toujours rêvé d'aller à New York et il y était enfin. Il était encore en train d'assimiler. L'hôtel était aussi haut que tous les autres bâtiments.

«Tu vas finir par attraper un torticolis si tu continues, se moqua Faith.»

Nathan leva les yeux au ciel et tourna autour de lui. Ses yeux cherchaient toujours le haut des gratte-ciels. Il souriait bêtement et n'arrivait pas à s'arrêter.

«Bonne chance pour lui décoller ce sourire du visage maintenant, dit-elle à l'intention de Derek.»

Tout le monde était amusé par l'expression faciale de Nathan mais il n'y faisait pas attention. Il était obnubilé par ce qui l'entourait. Il avait même la bouche ouverte. Il se réveilla lorsqu'Enrik posa une main sur sa hanche et qu'il déposa un baiser sur sa joue. Le sourire de Nathan ne fit que grandir. Jefferson fronça les sourcils.

«Depuis quand sont-ils..? demanda Jefferson à Faith en chuchotant et en montrant les deux jeunes hommes.

-Le motel. Je crois.»

Ils entrèrent dans l'hôtel, allèrent à l'accueil et récupérèrent les clés des chambres. Après leur long vol durant lequel ils n'avaient pas pu dormir, ils avaient tous extrêmement hâte de pouvoir se coucher. Là encore, le groupe dut se diviser en groupes de deux. Faith et Joy se précipitèrent dans une chambre toutes les deux ce qui obligea Dakota à dormir dans la même chambre que Jefferson.

***

L'homme qui conduisait Andrew et Amanda avait dû obtenir son permis dans une pochette surprise. La route était linéaire, pourtant celui-ci s'obstinait à zigzaguer. La jeune fille, qui n'avait jamais eu le mal des transports, commençait à se sentir mal.

«Dites-moi que nous sommes bientôt arrivés, supplia-t-elle.

-Il nous reste quelques kilomètres.

-Cela fait six heures que l'on roule, râla Andrew.

-C'est à votre père qu'il faudra vous plaindre. Je ne fais que suivre les ordres du GPS.»

Le frère et la soeur soupirèrent. Etant les enfants du chef, c'était toujours à eux que l'on confiait les requêtes et les plaintes. Peter avait de la chance de ce côté-là. Il était le fils adoptif de George mais personne ne lui avait jamais rien demandé. Probablement parce que tout le monde savait que sa relation avec son "père" était assez chaotique. Ils ne se détestaient pas mais ils ne s'aimaient pas non plus.

Ils finirent par arriver. Amanda s'empressa de sortir. Elle remplit ses poumons d'air frais, expira très lentement et répéta l'action plusieurs fois. Andrew s'étirait derrière elle. Le conducteur, lui, entra dans le bâtiment devant lequel il venait de se garer. Quelques minutes plus tard, alors que les deux jeunes gens s'apprêtaient à entrer, George sortit. Andrew fit un rapport complet à son père, en omettant aucun détail. Il alla jusqu'à raconter les choses étranges qu'il s'était passé avec Joy. Lorsqu'il lui expliqua que Peter était parti, le premier ministre ne sembla même pas surpris.

«Tu t'y attendais, n'est-ce pas ? demanda Amanda.»

Son père la fixa quelques secondes.

«A ce qu'il parte, précisa-t-elle.

-Oui.»

George se retourna et rentra dans le bâtiment sans savoir si Andrew avait fini son récit.

«Je rêve ou notre père a presque l'air triste ? fit Andrew, éberlué.

-Non, tu ne rêves pas.»