Second Chapitre

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Au moment où j'entre dans le train, il commence à pleuvoir des cordes.
J'ai toujours aimé la pluie; surtout lorsqu'elle tombait sur l'herbe, chez moi, avant de déménager à Paris... Cette odeur m'apaisait

Je repense à la maison, à la balançoire, à maman qui me poussait en rigolant, à son sourire Les larmes me montent aux yeux et je m'empresse de les essuyer avant que quiconque ne les remarque.

Je cherche une place des yeux : Bingo ! La voiture est presque pleine mais je trouve une place libre : il y a un siège inocupé en face du mien. Je sors mon chargeur et branche mon téléphone. J'efface les messages de mon père sans même les écouter. Quand à ses SMS, je lis les premiers et ça suffit à m'énerver, alors je les supprime tous puis bloque son numéro.
Je mets mes écouteurs et lance la musique à fond et ferme les yeux en soufflant : « enfin un peu de répit ».

Les portes de ma voiture s'ouvrent au moment où le train démarre. Je lève les yeux seulement lorsque je m'aperçois que la personne qui vient de rentrer s'assoie en face de moi. Je lève les yeux de mon écran, pour saluer le nouveau venu.

Mon calme nouveau s'estompe, et je vocifère :

- Encore toi ? Non mais tu me suis ou quoi ?

C'est le crétin de tout à l'heure. Il sourit. Et son sourire à le don de m'agacer encore plus.

- Je ne me suis pas présenté tout à l'heure lorsque tu es tombée... Je m'appelle Oliver.

Je ne réponds pas, trop occupée à l'observer. Ses cheveux châtain-clair forment des petites boucles qui entourent son visage, faisant ressortir ses yeux bleus et ses tâches de rousseur. Il a des pommettes super colorées, qui soulignent un nez légèrement retroussé assez mignon. Sa bouche est plutôt fine, mais jolie.

-Techniquement, tu es censée te présenter en retour

Je retrouve mes esprits et marmonne un « hmmm » pas franchement accueillant. Il va peut-être me laisser tranquille comme ça. C'est peine perdue :

-Tu sais, on va rester ainsi pendant 6 bonnes heures, le trajet serait nettement moins pénible si tu daignais être un peu plus gentille. De plus tu as l'air d'avoir super faim et j'ai à manger pour 4

Mon estomac se met à gronder. Ça fait un petit moment que je n'ai rien avalé, et je meurs de faim. Bien sûr je n'ai pas pensé à prendre quelque-chose en partant...
Je ne répond pas et relance ma musique. « Non mais et puis quoi encore ? Il va pas m'avoir avec de vulgaires sandwichs celui là ! »

Et, à peine 5 minutes plus tard, je me rue sur les en cas qu'il me propose...

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 15, 2018 ⏰

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