Chapitre 1 - Le rayon de Soleil dans la misère.

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Hélios observait intensément la rue boueuse et puante qui s'étendait devant lui. La grande rue du Sud de Irokis. La capitale. Le jeune homme soupira longuement avant de s'avancer dans la rue boueuse remplie d'une foule de gens en haillons et squelettiques. Il serra fermement le poignard rouillé qu'il avait volé précédemment à un homme à moitié mort de faim. Aujourd'hui, il devait absolument trouver de quoi subsister et il était bien déterminé. C'était la seule raisons le motivant à s'aventurer dans cette rue, remplit de putains, de brutes de La Confrérie la pègre de la cité, de marchands véreux et de types à moitié saouls. C'était ceux là qu'Hélios visait. Il serait plus facile de s'enfuir s'il se faisait attraper.
Le jeune garçon assez petit se faufila parmi les nombreux vêtements tissus crasseux et colorés. Le bruit habituel qui remplissait la rue fut petit à petit recouvert par des cris d'ivrognes ce qui signifiait à Helios l'approche d'une taverne et donc de son butin. Il inspira à plein poumon l'odeur Il finit par arriver à la hauteur d'un homme assez fin, comme tous les gens de cette ville, Hélios ne put apercevoir que la barbe foisonnante de l'homme et de sentir les relent d'alcool qui émanait de lui, couvrant même la puanteur de la rue. Il glissa alors la lame rouillée près de la cordelette qui retenait la maigre bourse de l'homme à sa taille. Hélios savait que la foule cacherai son geste et l'homme trop saoul enivré par l'alcool ne sentirait que très peu sa bourse le quitté. Au bout de quelques secondes la mince corde céda laissant Hélios s'emparer de la bourse. Le gamin ralentit le pas jusqu'à ce que l'ivrogne disparaisse de son champ de vision. Le soleil commençait juste à se coucher, rafraîchissant considérablement l'air étouffant moite et chaud de la ville marécageuse. Helios prit alors le temps d'ouvrir la bourse et d'y découvrir quelques pièces de cuivre et une d'argent.
Satisfait il s'engagea depuis la grande rue dans quelques rues sinueuses ou de gros mastocs dormaient ou montait la garde. Le gamin baissa la tête, il ne voulait pas froisser un membre de la pègre. Il finit par arriver vers un bâtiment de bois branlant résultat de la misère du quartier sud, son nom était la Baraque des faibles. Elle rassemblait tous les orphelins les plus faibles, ceux qui mourraient les premiers dans les Jeux de la mort. Monstre, le gros balourd de la Confrérie montait la garde devant la porte de ce qu'il considérait comme sa maison. Hélios entra non sans lui adresser un bref remerciement. L'intérieur était bondé d'une trentaine d'enfant d'âge divers. Au centre trônait une table et un tapis des plus miteux. A peine entrer dans le QG il se fit interpeller par un petit gamin au teint assez sombre, Glue.

"-Hoy Hélios, Poisson est mort !!! Poisson est mort tu es le plus âgé de la Baraque! Glue semblait assez traumatisé par l'événement malgré le ton d'admiration qu'il empruntait.

Soudain, Hélios compris. Il était le nouveau Grand. C'était lui le plus âgé après Poisson. Lorsqu'il s'avança un peu plus dans la salle, tout le monde se tut et le regarda gêné, à l'écoute des moindre décision. Il ordonna aux autres de reprendre leurs tâches puis il gravit les marches assez bouleversé par la mort de Poisson. Il arriva donc dans un petit couloir au sol grinçant et à l'obscurité aussi étouffante que les nuages de poussière qui voletait.
Au fond se trouvait la raison de sa venue : une minuscule salle de bain avec un bac d'eau souvent glacé et un vieux miroir terne et brisé. Il le porta au niveau de son visage. Des cheveux gras et bruns tombaient au niveau de ses épaules. Ils encadraient un visage pointu percé de deux yeux couleur d'or. C'est ce qui lui avait valu ce prénom. Comme chacun des enfants de putain du quartier, il s'était lui-même choisi un nom.... Et comme chacun des enfants du quartier il participait aux jeux de la mort pour survivre quelques mois de plus dans cet enfer qu'était le quartier Sud. La pègre organisait des combats à mains nues et à mort des orphelins regroupés dans les baraques. C'était avec les pari que la pègre se faisait de l'argent. Pour garder un semblant d'organisation chaque baraque se soumettait à l'autorité du chef, le plus grand. Hélios avait le commandement de la Baraque ! Puis après une seconde de réflexion Hélios explosa de rire. Demain, c'était son tour de passer aux jeux de la mort. Il ne resterait pas Grand longtemps. La Baraque des faibles ne portait pas ce surnom par hasard...  

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⏰ Last updated: Feb 12, 2019 ⏰

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