Partie 10

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Partie 10 :

Donc comme je disais toute bonne chose a une fin, Mymy et son grand frère sont rentrés sur Paris. J'étais dégoûtée wAllah j'avais kiffé passer la soirée avec eux mais comment j'me suis fais DÉFONCÉE en rentrant. Yemma était en colère hein et sah elle m'a tapé mdrrr coup de poing dans le dos et tout. Mais j'faisais que de sourire parce que rien pouvait m'enlever ce bonheur.

La vie continue.

J'allais toujours en cours, j'étais toujours avec mes acolytes Farid et Halima. J'étais toujours en contact avec Mymy et je "sortais" avec Ananas.

"Sortir" c'est un grand mot hein. On va dire qu'on parlait tous les jours et voilà. Il n'était pas revenu me voir parce qu'il travaillait et c'était chaud de faire le trajet.

Les mois passent, une année se termine. J'étais en terminale ES. J'avais grandi, j'avais 17 ans mdrr je commençais à changer mais pas en mal, enfin j'sais pas, avec Halima on prenait beaucoup plus soin de nous, on portait beaucoup plus d'importance à notre style vestimentaire et voilà on était un peu dans la cour des grands comme dirait maman.

Halima : Il m'a demandé mon num et vous savez j'ai dis quoi ?

Moi : T'as dis "oui avec plaisir" ?

Halima : Mais non wesh. J'ai dis "nique ta mère"

Farid se tape le front d'un air blasé. Halima elle aura jamais de mecs, des cojones ont poussés entre ses jambes j'crois. Elle croit trop c'est une thug parce qu'elle insulte.

Moi : Mais wAllah t'as un blème toi. Pourquoi tu dis aux gens de niquer leur mère ?

Halima : Mais d'où il me dérange pour me demander mon numéro ? Il a qu'à chercher dans l'annuaire.

Farid : T'étonne pas si personne veut de toi après. Tu vas finir vieille fille ptdr

Halima : Ferme ta gueule toi tu vas finir vieux mec tu vas rien comprendre.

Moi : Si j'ai pas mon bac je vais finir blédarde donc la ferme.

J'leur avais toujours pas raconté l'histoire avec Anas et Mymy. Je sais pas si je craignais le fait qu'ils me prendraient probablement pour une folle ou le fait qu'ils seraient capables de tout pour me sortir de cette « bulle ».

Le jour là, Anas m'avait appelé, il avait eu 22 ans lui et bientôt 23. Il avait grave pris de la maturité j'étais choquée du changement, j'dis pas qu'il était immature mais voilà c'était pas trop ça hein mdr.

Anas : Pourquoi tu me réponds si t'es en cours ? Joue pas la rebelle à vouloir envoyer des sms en classe wesh.

Moi : T'es jamais content hein.

Anas : Ouais ouais, ça va sinon ?

Moi : Oui ça va et toi ?

Anas : Hamdoulah. T'as intérêt de bosser pour le bac Samia j'rigole pas. T'as une chance de venir me rejoindre donc déconne pas.

J'ai soupiré comme un porc-épic énervé. Je sais bien que si j'ai le bac je pourrais le rejoindre vu que j'aimerais faire des études de droit mais c'est pas gagné, j'ai pas de sales notes comme en première hamdoulah, j'ai de très bons résultats hein j'suis une mehboula intelligente mdrr non mais j'sais pas j'le sens pas ce bac.

Moi : Je sais... et si je l'ai pas on fait comment ?

Anas : Y a pas de « et si j'l'ai pas » wesh tu vas l'avoir c'est tout.

Moi : J'vais commencer à réviser j'crois.

Anas : Tranquille tu penses à moi et ça va aller mdr asy j'vais te laisser j'dois bouger.

Moi : Oui...

Anas : Fais pas la tête mdr si t'as ton bac la vie d'ma mère j'viens dans ta ville merdique et j'reste quelques jours, j'dors dans ma voiture geh.

Moi : Mdrrr rien que pour ça j'vais réviser à fond.

Anas : Hmara va, asy oublie pas c'que je t'ai dis hein. J't'écris soir ce, salam.

Moi : D'accord à ce soir !

La journée de cours s'est bien passé. Quand j'suis rentré chez moi, j'suis direct allé réviser. Ananas avait raison en sah si jamais j'ai ce bac bah j'pourrais aller sur Paris et m'inscrire à une fac de droit et y habiter. Je pourrais le voir tous les jours ! Le bonheur quoi mais bon si j'ai pas le bac j'aurais pas de deuxième chance et ça sera direction l'Algérie pour moi. J'aime mon pays mais y vivre j'sais pas si je pourrais, naaaan j'veux même pas y penser là tfou. Les gens d'ici vont trop me manquer ! En plus j'habite dans un trou pommé au bled. J'vais devenir une paysanne pire qu'ici.

J'étais en train de réviser tout en pensant à mon avenir qui pour l'instant était bien FLOU quand mon frère Aymen fait son entrée dans ma chambre. Y a pas de zehma je toque au cas où elle serait en train de s'habiller nan nan c'est j'rentre direct y a pas d'intimité chez les arabes merde alors !

Moi : J'vais fermer à clé la prochaine fois.

Aymen : Ouais ouais, t'as pas un vieux téléphone qui traîne ?

Moi : J'ai un nokia 3310 mais j'suis pas sûre que t'assumerait de traîner avec ça mdrr

Aymen : Vas y passe j'ai besoin d'un bigo

Moi : Euh attends il doit être dans les cartons là-haut

Aymen : Dépêche toi d'me le donner j'ai un truc important à faire

Moi : J'espère tu vas pas vendre du shit hein

Et là BAM dans ma face ptdr la gifle du siècle je l'avais pas senti venir wAllah. Il pourrait me prévenir au moins ça m'éviterait de partir d'un arrêt cardiaque. J'ai rien compris à ma vie j'vois une main voler et atterrir sur ma joue eh Allah les gens sont fous.

Moi : TU M'AS DÉBOÎTÉ LA MÂCHOIRE T'ES SÉRIEUX LÀ ?

Aymen : Très sérieux que j't'entende plus dire de la merde comme ça vallah gelek shit d'où t'as appris ça toi ?!

Moi : Mais même les maternelles connaissent ça !

Aymen : Ferme là wAllah Samia si j'apprends que tu traînes avec des mecs chelous j'te démonte. Le téléphone je l'ai besoin pour mon taf espèce de conne.

Je le regarde méchamment avec ma joue en feu. Elle s'enflamme là sérieux j'dois avoir la trace de sa main de Shrek dans la face. Il s'en va donc j'lui fais un fuck suivi de quelques grimaces cheloues et commence à chercher le vieux téléphone qui date de la guerre.

Breeeeef vous voulez connaître la suite de ma vie ou pas ? Allez j'veux du bruit là c'est mort ici les ananas mehboulas !!!!!!

Le monde virtuel de SamiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant