Jalousie maladive

Chapitre 2

Un bruit de porte qui grince retentit, tandis que Jungkook poussait les portes de son lycée, afin de pénétrer dans les couloirs. Il avançait comme au ralenti, ayant du mal à marcher. Une douleur lancinante se faisait ressentir au niveau de sa tête. Il tourna la tête de gauche à droite, cherchant la moindre trace de vie, mais il ne vit personne. C'était bizarre. Jungkook se demandait pourquoi il ne voyait personne, alors qu'ils avaient cours. Il sortit son portable de sa poche, voulant envoyer un message à ses amis pour savoir où ils étaient, mais constata qu'il n'avait pas de réseau. C'était étrange. Il continua d'avancer. Toutes les salles de classe avaient les portes ouvertes, mais il n'y avait personne à l'intérieur. Cela en faisait froid dans le dos, et Jungkook frissonna, n'étant pas du tout rassuré par l'atmosphère. Normalement l'établissement était toujours animé, que ce soit par des cris, des rires, ou par le bruit des personnes qui cours dans les couloirs. Mais là rien. Seul le silence tenait compagnie au noiraud. Il continua cependant de marcher, ne sachant pas où il devait aller ou ce qu'il devait faire. Le jeune homme était sur ses gardes, devenant parano au moindre bruit de pas, alors que c'était les siens qu'il entendait. Soudain, il entendit le bruit d'une porte qui grince, avant de se refermer. Cela fit sursauter de peur Jungkook, qui regarda de tous les côtés, afin de voir s'il n'était plus tout seul. Mais rien. Il se stoppa, et tendit l'oreille, à l'affut du moindre bruit. Mais rien. Jungkook se mit à trembler. Il entra dans sa salle de français, et s'installa sur la chaîse du prof. En temps normal, cela aurait plus au noiraud cette situation, mais là, il n'était pas rassuré. L'ambiance était pesante. Il finit par se lever, et se mit devant le tableau. Il prit très lentement une craie et se mit à dessiner. Il laissa son esprit guider sa main. À la fin, Jungkook se recula pour pouvoir voir son dessin, et constata avec stupeur, qu'il avait dessinait avec exactitude Jimin. Il avait l'impression que celui-ci se tenait devant lui. Il reposa rapidement et s'empressa de sortir de la salle. De nouveau dans le couloir, il entendit le bruit lointain d'un piano. La mélodie venait de la salle de musique. Jungkook se dirigea donc vers celle-ci avec une certaine appréhension. Une fois devant la salle, il se rendit compte qu'il n'entendait plus la musique. Il souffla un bon coup pour se rassurer, et ouvrit la porte. Mais rien. Il n'y avait personne. Le noiraud était pourtant sûr d'avoir entendu quelqu'un jouer du piano. Il regarda encore plusieurs fois l'intérieur de la salle, comme pour se confirmer qu'il n'y avait vraiment personne, avant d'en sortir. Il se remit en marche, et se rendit sur le toit. Il se pencha sur la rambarde, et constata qu'il n'y avait personne dans la cour. Ne s'éternisant pas plus, il redescendit du toit, et se dirigea vers la cantine. Une fois à l'intérieur, il ne vit toujours personne, pourtant les plats étaient disposés dans les vitrines, attendant d'être choisie par les élèves pour être mangé. Jungkook sortit en courant de la cantine, et rentra de nouveau dans les couloirs de l'établissement. Sa course le mena au couloir où se trouvait les casiers. Il entendit de nouveau les bruits d'une porte qui grince et qui se referme. Des larmes commencèrent à couler le long des joues rebondies de Jungkook, qui commençait sérieusement à paniquer et se demandait s'il n'était pas fou. Il voulait que cela cesse. Voir de nouveau des élèves. Son mal de tête ne cessait d'augmenter. Pourtant, tout cessa en même temps qu'une petite main s'abattit sur l'épaule de Jungkook. Le noiraud sursauta et cria, avant de se retourner. Il découvrit le visage joufflu et enfantin de Jimin. Il n'était donc pas seul. Mais que faisait le petit blond tout seul ? Celui-ci le regardait avec un air mesquin.

- Bah alors Jungkook~ on a peur maintenant ?

Le noiraud écarquilla les yeux sous la surprise.

- Tu ne trouves pas ça bizarre ?

Le petit blond fronça les sourcils.

- Qu'est ce qui est bizarre ?

- Qu'il n'y ait personne.