Pendant qu'il observait le tableau, quelque chose de doux effleura sa joue.
Le peintre s'était approché du pâtissier, avait pris son pinceau, l'avait trempé dans la couleur azur, celle du début, et avait commencé à faire glisser le pinceau le long des joues du pâtissier.
Il lui traces des courbes, des points, redessine les traits de son visage, les rendant féerique.
Il trace le contour de la bouche, la colorie, la rend merveilleuse.
Le tableau vivant ne bouge plus, ne respire plus.
Puis, il s'autorise à parler.
Qu'est-ce que... tu... fais ?
Bonne question. J'imagine que je peints.
Sur moi...
Sur un nénuphar : le mien.
Alors, le pâtissier comprend.
Enfin, il comprend à partir du moment où le peintre pose ses lèvres poisseuses de chocolat sur ses lèvres à lui, qui sont recouvertes de peinture bleue, lâchant son pinceau.
Parce qu'il est quand même un peu long à la détente, le pâtissier.
Les sens se brouillent, la joie prend la place de la raison, et il lui rend son baiser chocolaté, maintenant bleuté.
Le nénuphar s'épanouie sur son visage.
Et les arts ne font qu'un.
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Les arts jouent
SonstigesHistoire tendre, entre gourmandises et courbes bleues, entre oreilles, lèvres et mains. Se fut un joli, un joli baiser azuré.