Chapitre 1
Toute guillerette, Marie revient toute seule vers l'immeuble où vit sa marraine chérie, mais en face de l'entrée, une foule de promeneurs s'est attroupés tandis qu'une ambulance attend la civière qui vient enfin. Plutôt intriguée et finalement très inquiète, elle accourt pour apercevoir la femme qui est allongée dessus, avec un masque à oxygène lui couvrant la moitié du visage...
- Lilith, non !
Effondrée, elle s'adosse contre le mur et se laisse glisser par terre. Assise la tête entre les genoux et en larmes, elle ne voit pas qu'un homme s'approche d'elle :
- Marie Claire Gonzalez ?
Intriguée, elle lève les yeux.
- Qui avez-vous appelée ?
- C'est toi. Tu as très bien entendu. Cela faisait longtemps que je t'attendais.
- Vous vous trompez de personne. Ce n'est pas moi.
- Tu es pourtant née à Paris ?
- C'est vrai. Sur les papiers, je suis née dans le treizième arrondissement.
- C'est bien à cause de ça qu'on a eu du mal à te retrouver, car même si c'est ton véritable nom, on ne savait guère dans quel arrondissement tu étais née.
Marie se relève, furieuse :
- Dans une clinique du treizième, je viens de vous dire. Et je m'appelle Marie Karine Valloire !
- Ça, c'est ce que tu crois ! Ils te l'ont bien caché, hein ? (il est maintenant très proche d'elle et lui effleure le visage d'une simple caresse de la main) En réalité, ma belle, tu t'appelles comme je te l'ai dit mais, en plus, tu es née dans le quatorzième arrondissement.
- Qui ça, « ils » ?
- Tu veux vraiment savoir ?
Mais la réponse ne peut venir, car Marc vient tout d'un coup de surgir derrière lui :
- Dégage !
Une bourrasque de vent emporte l'homme qui s'écrase comme une crêpe à un kilomètre ou deux de Marc et Marie, sur le trottoir. Il se relève tandis que le jeune Wereiss ajoute :
- Il ne faut pas l'écouter. Il ment. Ce n'est pas vrai, ce qu'il veut te faire croire.
Mais l'inconnu ne peut s'empêcher d'en rajouter :
- N'oublie pas ce que t'ai dit. Ils n'auront de cesse que de te cacher la vérité !
Avant même que Marc puisse lui envoyer je ne sais quoi dans la figure, il se volatilise dans les flammes !
Marc revient vers Marie, désemparée.
- Tu as de la chance que je sois là. Je ne sais qui il est, mais je suis sûr qu'il n'y a rien de bon en lui.
- Ah ? Mais, euh... Qu'est-ce que tu fais là ?
- Il faut que je te ramène vers un ami de la confrérie. C'est d'ailleurs grâce à un Prophète que j'ai pu te localiser et te retrouver à temps.
- Comment il s'appelle ?
- Tu ne vas pas tarder à le savoir, on va chez lui.
- Non, pas lui. Le Prophète.
- Xavier, pourquoi ?
- Oh, pour rien.
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Les Gardiens du Ciel
FantasyLe lendemain, Christian revient voir ce cher Godefroy de Labeyrie pour lui montrer sa trouvaille, qu'il n'avait encore osé ouvrir. Après l'avoir décacheté, l'enseignant ouvre fébrilement le papier et le pose devant lui : Le Ciel s'obscurcit. La mer...