III

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Arrivé à l'école maternelle, une de mes camarades de classe m'interpella à cause de mes habits. Je lui avait expliqué que j'avais eu un accident de vélo et que j'avais mis une capuche pour cacher les bandages sur ma tête. En fait, elle voulait me parler de son chaton retrouvé mort sur le seuil de sa porte. Je lui ai dit que j'étais désolé pour son chat, et, en même temps, je réfléchissais àça... un animal de petite taille... Mais oui ! Mes griffures ont sûrement été faites par ce petit chat!


    Mais alors, c'est moi qui l'aurais... Rien qu'à cette pensée, j'eus un flash. Je suis assis devant un ordinateur et je hurle. C'était hier quand je regardais le dossier informatique de Luo... SMILE.JPG !Pendant les quelques secondes du flash, j'ai pu voir ce qui était sur l'écran; un endroit sombre, très sombre, avec un chien au sourire très effrayant et qui me fixait. Cependant, quelque chose n'avait pas l'air normal... C'est comme si j'avais vu, pendant une fraction de seconde, quelque chose se jeter à mon cou... ou quelqu'un... Je couru dans les toilettes, pour me rafraîchir les idées. Je m'était assis à coté d'un des lavabos. Mon corps tout entier tremblait. J'avais peur, peur de repenser à cet horrible souvenir.

C'est là qu'il réapparut. Le même garçon aux longs cheveux blancs, aux yeux rouges grands ouverts et au sourire qui donne la chair de poule.Il était accroupit devant moi, me fixant. Étant recroquevillé surmoi même, je ne l'avais pas encore remarqué. Jusqu'à ce qu'il m'appelle en chantonnant: «Noriam!».Reconnaissant sa voix de psychopathe, je relevais la tête aussi vite que l'éclair. Sur ma joue, avait coulé une toute petite larme. Il s'approcha de moi,arracha la capuche qui et enleva délicatement le vieux bandeau de mon œil droit. Je le regardais avec mon œil au fond rouge et il me dit:

-C'est mieux comme ça, tu ne trouve pas?

Ne me voyant pas répondre, il me dit:
-C'est une si belle journée, sourie !

Il disparut. Un sourire commençait à apparaître sur mon visage. Je me mis à rire tout bas. Tout en riant, je me levais et essayais d'effacer cet affreux sourire de ma figure en m'arrosant le visage d'eau froide. Mais rien, je continuais à rire de plus en plus fort et mon corps commençait à convulser. Je ne pouvais rien faire d'autre qu'attendre au pied du lavabo que je me calme.



La journée passa très vite pour moi, et il était maintenant quatre heure de l'après-midi. Je ne suis pas retourné en classe... Luo était venu me chercher et m'attendait au portail de l'école maternelle. J'étais encore dans les toilettes en train de rire tout bas et de convulser. Je n'en pouvais plus, j'avais de la peine à respirer...

-NORIAM THE KILLER-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant