Nous sommes enfin vendredi, une semaine est passée, et c'est la veille des vacances. Je pourrais officiellement dire que je suis en vacances dès que cette fichu cloche voudra bien sonner! Mais c'est toujours quand nous sommes pressés qu'elle avance au ralenti et met un temps fou avant de résonner dans les couloirs. Fort heureusement pour moi il ne me reste que deux petites minutes à tenir sur cette chaise avant de pouvoir jouir pleinement de ma libération. Eh oui les dieux avaient été contre moi ces derniers jours puisqu'ils avaient fait en sorte que j'ai un magnifique 16 en maths ! Incroyable hein ? Du coup je peux de nouveau sortir et la cerise sur le gâteau voire même le pompon sur le bonnet, ma mère pour me féliciter m'a donc donné carte blanche pour ces vacances, je peux sortir a volonté, aux horaires qui me conviennent, autant de temps que je veux tant que je la préviens par texto. Génial me direz-vous. Eh bah non! En plus de n'avoir aucune excuse pour éviter les fêtes auxquelles Léa souhaite me trainer, je n'ai plus aucune possibilité d'échapper à ma sortie avec Matthew. Vous vous dites sans doute que ce n'est pas si dramatique que ça ? Détrompez-vous, c'est plus que dramatique, c'est catastrophique ! Pourquoi ? Parce qu'il m'a déjà donné un avant goût, hier soir, des problèmes qu'il allait générer.
Je finissais à 18h à cause de la section européenne et il ne restait donc quasiment personne dans l'établissement mais je n'y fis pas pour autant attention. Je m'étais dirigée rapidement vers mon casier afin de ne pas louper mon bus mais en le refermant deux yeux noirs situés à quelques centimètres de moi, me fixaient intensément ce qui me fit sursauter, ne l'ayant pas vu venir. Avant même que je n'ai pu ouvrir la bouche pour lui demander ce qu'il faisait là à une heure pareille, il rapprocha son corps du mien, parcourant le peu de distante qu'il y avait entre nous. Totalement hypnotisée par son regard, je n'ai pas eu le réflex de l'écarter lorsqu'il a posé délicatement sa main dans le bas de mon dos pour coller nos corps. Vous devez vous dire qu'elle conne cette meuf mais je vous assure qu'une fois vos yeux encrés dans les siens, il est impossible d'esquisser le moindre mouvement ou pensée. Dangereusement il rapprocha son visage du mien et ses lèvres n'étaient qu'à quelques centimètres des miennes à tel point que nos nez se frôlaient. Ainsi dans ses yeux je cru voir à quel point il me désirait, pas du tout comme une envie sexuelle mais plus comme un besoin vital de m'avoir près de lui, ou peut-être était-ce un mirage, mais cela provoqua en moi un profond désir de l'embrasser. Heureusement cette pensée me ramena sur Terre et je me maudissait rien qu'à l'idée d'y avoir songé. Je me suis reculée vivement, mettant une distance de sécurité entre nous, ce qui le fit rire. La situation l'amusait grandement vu son air malicieux. Consciente du piège qu'il m'a tendu, je m'apprêtai à l'engueuler, le frapper de toutes mes forces mais encore une fois il m'en empêcha. Il se rapprocha de moi et me bloqua contre un casier avant de me chuchoter à l'oreille cette simple phrase:
"Le jeu ne fait que commencer princesse"
Et il s'éclipsa comme s'il ne s'était rien passé, me laissant seule avec ma conscience et ma culpabilité. A cause de ses conneries j'ai bien entendu loupé mon bus ce qui m'a valu 35min de marche à pieds pour rentrer chez moi ainsi que de magnifiques ampoules car je n'avais pas vraiment des chaussures adaptées à une telle marche. Ceci accentua la colère que j'éprouvai à son égard mais aussi celle qui m'était dirigée. Comment j'avais pu me laisser faire ainsi? Etais-je vraiment le genre de fille à se laisser séduire comme ça ? Non pas du tout alors je devais trouver le moyen de lui résister et ce rapidement ! Mais ma mauvaise conscience fit que je fus exécrable toute la soirée avec ma famille même s'ils n'y étaient pour rien. Alors je m'étais vite enfermée dans ma chambre après avoir diné. Mais les dieux voulant s'acharner contre moi avaient décidés de me torturer jusqu'au bout ce qui fait que c'est à ce moment là que Thomas décida de s'acharner contre moi se demandant pourquoi je ne répondais pas à ses messages. Que devais-je lui dire ? Que son meilleure pote avait tenté un rapprochement avec sa copine et que celle-ci s'était laissée faire ? Dis comme ça je passais vraiment pour une salope... Mais n'était-ce pas ce que j'étais vu mon comportement ? Non je m'y refusais totalement, je ne voulais pas être ce genre de fille alors je devais tout lui dire le plus tôt possible. Il n'y a aucune bonne manière de dire ce genre de chose alors je lui déballa tout d'une traite sans même prendre de pincette, voulant jouer la carte de la totale honnêteté.
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Sauve moi [EN PAUSE]
Roman d'amourJ'ai toujours rêvé du grand amour et du prince charmant mais ce ne sont que des histoires destinées à nous faire croire au bonheur, à nous donner de l'espoir quand on est au bord du gouffre. Et bien entendu, tous tombent dans le panneau... Tout le...