Il y a des fois où je m'allonge dans mon lit le soir, vers 11h00 et où j'pense. À toi, à moi , à eux, à lui, à nous et à la vie. Et j'me mets à chialer. Sans aucune raison apparente. Mais je finis par penser que tout est éphémère. Que si tu reste avec moi toute ma vie, on finira par clamser de toute façon. Et d'autres fois j'me dit que tu peux partir n'importe quand, que t'as juste à avancer, un pied devant l'autre, la tête haute, loin de moi. Puis des fois j'ai peur que tu crève, d'une connerie comme le cancer ou alors que tu te jettes par dessus un pont, que tu foutes ta vie en l'air et la mienne par la même occasion. Alors des fois j'mets la musique et c'est Fauve et Saez qui passe en boucle. Parce que leurs paroles me font penser à toi, à moi, à eux et au monde. Aux cons et aux génies. Aux brisés et aux amoureux. Aux dépressifs et aux heureux.
Et après j'ai mal à la tête et j'ai les yeux qui piquent. Mais on s'en fout parce que faut que j'arrête de me plaindre. Alors mes pensées se redirigent vers toi, vers tes cheveux, tes lèvres, tes yeux et toutes les choses que j'aime chez toi.
Puis là, Nuit Fauve arrive et les paroles m'y font penser : "Mais il faut pas que tu désespère, perds pas espoir. Promis, juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire."
Dis, on l'a vivra cte putain de belle histoire ? J'te verrais, j'pourrais te toucher, t'embrasser et te prendre dans mes bras. Passer des heures sur la pelouse du parc avec toi, à donner des formes à ces nuages qui cachent le soleil.
Et voilà, je me remets a chialer parce que ça arrivera jamais, parce que tu te sera sûrement barrer avant la fin de tout ça.
J'sais pas si j'vous aimes. Pas parce que je le veux pas mais parce que je ne sais pas si je suis capable de le faire. J'sais pas si j'suis capable de ressentir les papillons promis. Et de rigoler à m'en fendre les pomettes.
Et je vais bien. Pas du style 'j'suis heureuse' non. Du style je vais bien. Et pourtant j'pleure. Alors oue, j'veux pas que tu partes et j'veux pas que tu sois proche de quelqu'un d'autre tel que tu l'es avec moi. Parce que j'ai peur qu'elle aperçoive ce que je vois et aime chez toi. Parce qu'à la minute qui suit tu pourrais te dire que t'as plus besoin de moi, que l'autre te complète mieux.
Et des fois j'me vois, j'nous vois. Toi et moi.Toi t'es là . Et moi. Je suis là.
Sauf que le scénario part en couille et au lieu de courir vers moi tu restes là où tu es et tu me fixes, profondément. Et là seule chose que tu prononces c'est les mots qui me terrifies. "Je m'en vais." Et tu te retourne et tu t'en vas. Loin de moi, loin de nous. Et la seule chose que je suis capable de faire c'est tendre le bras et espérer que tu reviennes, que tu me prennes la main et que tu me dises que t'as changer d'avis ou que c'était une blague. Mais tu reviens pas.
Et me revoilà dans mon lit, "Tallulah" en fond. Les larmes aux yeux.
Et je pleure. Et j'ai peur.
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Enventually, she will stop loving me.
