Intro

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Je suis montée dans le bus à sept heures vingt-quatre. Le soleil était levé malgré cette curieuse impression de nuit non terminée. La tiède chaleur que la climatisation du bus maintenait me donnait une impression de bien-être. Je m'assis vers le fond du bus et déposa mon sac. Une dernière fois, avant d'arriver à destination, je vérifiais si je n'avais rien oublié.

Lorsque j'arrivai devant mon arrêt je descendis en scannant mon poignet de façon à ce que mes Schaiøls sachent que j'étais descendue au bon arrêt. Ils m'avaient bien rappelé la veille de respecter toutes les règles de conduite. Ils m'avaient répété de quelle façon je devais le comporter et quelles obligations j'avais. J'effectuais toute la chorégraphie prévue de façon à ce qu'ils soient fière de moi, celle qu'ils avaient sélectionné quatorze ans plus tôt . Ils m'avaient dit qu'ils n'eurent aucune hésitation lorsqu'ils virent toutes les pièces qui pouvaient s'adapter à mon corps de base. Ils disaient avoir beaucoup aimé le début de personnalité qui s'était forgé dans cette enveloppe corporelle. Cela leur semblait révolutionnaire à l'époque. Les temps changent...

Je marchais d'une façon saccadée, rapide et efficace. Je portais mon sac de voyage en bandoulière, mes épaules semblaient se plaindre du poids qu'elles supportaient d'après les grincements qu'elles produisaient. Je marchais vers le parking où je devais embarquer pour aller à un stage qui m'avait été offert par mes Schaiøls, mes takeurs. Le but du stage était d'apprendre à ressentir notre corps comme les humains qui vivaient avant notre ère. On m'avait expliqué qu'on allait nous implanter des "nerfs" reliés à notre cerveau qui nous feront tout ressentir tel un être primitif non-amélioré. Il paraissait que cela allait nous faire découvrir de nouvelles émotions que celles de base. Ils disaient qu'on allait ressentir quelque chose physiquement. J'avouais craindre cette expérience mais en même temps j'avais hâte d'apprendre.

Lorsque je fus arrivée à l'endroit où l'on embarquait, je repérai les animateurs à qui je me présentai. ils étaient cinq, il y avait deux hommes et trois femmes. Une des trois femmes, HaJoBe étaient une Æpifiz contrairement aux autres qui étaient des prekønies. C'est à dire qu'elle avait un corps d'humain amélioré, on pouvait percevoir son cœur battre à travers sa peau faite de zinc, un métal bien moins rare que celui constituant nos peaux. Les autres étaient "normales", simplement métalliques comme moi. Je n'étais pas contre le fait qu'elle soit une Æpifiz mais j'avais quelques aprioris. C'est à dire que je les trouve beaucoup à se plaindre, comme s'ils n'avaient pas appris la règle du bonheur lors de leurs études. Comme s'ils n'avaient pas compris comment fonctionnent les sentiments, comme s'ils ne savaient pas comment se protéger. Ils semblent s'attacher et être déçus des fois. Pourtant on nous apprenait en primaire à se protéger en souriant: On doit fait semblant d'être heureux, on sourit et nous semblons normaux

Une fois que j'eu fini de scanner mes informations , je mis mon sac dans la soute du Bakkārõs, une sorte de car volant sorti il y a quelques années. Celui-ci ouvrit ses portes et d'autres participants du stage rentrèrent à l'intérieur de celui-ci. Je fis de même, je m'assis à l'étage du bus au milieu.

parasite et amour automatiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant