Le car

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Je tentais déjà de deviner quel genre de personne allait s'assoir à côté de moi. Je me disais que ça allait certainement être une fille car les garçons avaient "peur" du sexe opposé.. Enfin, sauf ceux qui draguaient, mais ils n'étaient jamais attirés par moi et cela ne me dérangeait pas. Au contraire, je passais toujours mon temps à "faire fuir " les hommes. Comme si je ne supportais pas d'avoir des contacts positifs avec eux, je les provoquais de façon à les énerver. Je n'aimais pas quand un garcon semblait avoir de l'affection envers moi. J'avais toujours l'impression que c'était un mensonge, un jeu d'acteur, quelque chose de ne pas réel. Ces sentiments venaient surtout du fait que je n'arrivais pas à leur rendre la pareille.

Je cogitais en me demandant comment ma future voisine de car comptait m'aborder. Elle allait certainement dire des banalité telles que " La place est prise?" ou "je peux m'assoir ici?". Ensuite la conversation déboucherait sur des questionnements basiques tels que "comment t'appelles-tu?" Et "Quel âge as-tu?" .

Ma future voisine de car arriva, elle me fit la chorégraphie ci-dessus. Je me présentai, je lui ai dit que je m'appelait FiZoLd et que j'avais 14 ans. Elle s'appelait KaMzLo et elle était âgée de 13 ans.

Tous les participants étaient montés dans le car et nous allions enfin démarrer. Ma voisine raconta quelques choses banales sur sa vie. Elle mettait en avant le fait quelle avait des pièces rares et neuves sur son corps sans pour autant s'en vanter. Je ne savais pas si elle faisait exprès de donner envie sans qu'on puisse lui en vouloir ou si c'était son but pour qu'on lui dise qu'elle était chanceuse. Je ne lui fis pas de remarque particulière mais je sentais que ce voyage allait sembler encore plus long que prévu.

Le trajet était censé durer 14 heures car nous allions en Espagne. Ma voisine commençait à me donner des surnoms tels que Fizozo... ouais, c'était pas très intéressant, ni très recherché. Il lui a fallu une heure pour qu'elle commence.

Les garçons commencèrent à se lever dans le car. Les automates Fyăh, sans conscience, commencèrent à répéter les phrases ayant été enregistrées auparavant . " merci de vous asseoir lors du voyage" se répèta suffisamment de fois pour m'énerver jusqu'à ce que je me plaigne. C'était à ce moment que KaMzLo vit ma réaction, elle dirigea alors ses yeux vers le Fyăh et elle le détruisit avec un laser sortants de ceux-ci.
C'était silencieux et les regards des adolescents se retournèrent vers nous. Les garçons nous fixèrent et semblaient hésitants. Ma voisine ne semblait pas se rendre compte de ce qu'elle venait de faire et elle regarda de nouveau devant elle. Je restais les yeux fixés vers l'arrière, je fis signe aux garçons de ne rien dire. Celui qui semblait avoir le plus de carrure me fit un clin d'oeil. J'étais en quelque sorte rassurée.

Je me retournai vers KaMzLo et lui dit " Mais pourquoi as-tu fais ça?!"
"Cela te dérangeait, non?" Répondit-elle
"Euh oui... mais c'est pas une raison!"
Elle me fixa et dit "Pardon..."
Je compris qu'elle ne se rendait pas compte que c'était dangereux. Mais en même temps ça me faisait plaisir de me dire que je parlais à une personne, certes, naïve, mais sincère. Je lui disais qu'elle n'avait pas à s'excuser mais que c'était tout de même du matériel qu'elle avait cassé et qu'elle risquait d'être punie quand les animateurs le verraient.
Elle retourna son regard vers les restes de l'automate et elle le désintégra entièrement. Elle dit " ils ne le verront pas ".
Elle semblait un peu folle mais je me disais qu'elle était tout de même bien stylée.
"Oui, ils ne verront rien, c'est sûr"

parasite et amour automatiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant