3.A CŒUR OUVERT, UN JET D'ENCRE ROUGE.

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Je quittais mon ami le cœur lourd et l'âme lasse. Le trajet en train n'apporta à ma tristesse aucun répit. J'observais le paysage qui sous mes yeux changeait continuellement à une vitesse constante. La nuit tombait doucement comme un voile sur mes peines, j'étais seule dans le compartiment. C'est à cet instant que je ressentis une profonde solitude. Les souvenirs me submergèrent. Je regrettais tout un peu plus à chaque minute qui m'éloignait de l'aéroport.

Quel crime y avait-il à vouloir être aimé? La douceur dont Jinguy avait fait preuve à mon égard avait ravivé en moi la douleur et la tristesse de ne pas être aimé. Oui j'étais contente d'avoir un peu d'attention, mais je pris conscience avec la plus vive douleur de mon besoin de douceur et de tendresse, ce qui pourrait me donner l'impression d'être importante et de compter aux yeux d'un autre. Parfois j'arrêtais mon regard sur le visage étrange qui se reflétait dans la vitre.

Le train s'arrêta dans la gare de mon enfance. Elle semblait bien triste la petite gare si jolie. Je pris un taxi qui me déposa devant les vieilles grilles du domaine familial. Pauvre demeure, abandonné de tous. Je poussais la grille en fer forgé. La végétation commençait à rongé le mur de pierre. J'avançais sous les arbres lorsque ce découvrit derrière les feuillages le château. Je fus comme happé par une vague de tristesse et de colère, devant l'état de cet endroit que j'avais tant aimé. Je lâchais mes affaires et tombant à genoux je me mis à pleurer, le front contre terre et frappant le sol. Pourquoi tout était si vide autour de moi?

En entrant dans la maison, je vis les meubles recouvert par de grand drap blanc. Je me souvins du cheval que j'avais laissé en partant il y 13 ans. Bien sûr les écuries étaient vides, j'avais nourris l'espoir que quelqu'un l'eût laissé et s'en soit occupé. N'étant pas fatigué, j'errais dans les jardins jusqu'au petit matin. C'est alors que j'entendis le vrombissement d'un moteur qui ce stoppa non loin des écuries. Curieuse, je m'approchais et vis le vieil homme si fidèle à mon père qui entretenait toujours son domaine. Il me reconnut et fut cependant surpris de me voir.

- Mademoiselle? Mais que faites-vous ici ? Vous avez passez la nuit dehors?

- Cela se voit tant que ça? Pourquoi tout est vide ici ?

- Ne restons pas ici, venez prendre quelque chose de chaud à la maison.

Nous arrivâmes chez lui. Sa femme qui se souvenait de moi étant enfant me fit un accueil des plus chaleureux.
Autour d'un petit déjeuné, on m'expliqua comment le domaine c'était vidé peu à peu de ses occupants. Je n'appris rien quant aux raisons de ses départs soudain. Mon cheval était mort hélas, mais à  ma grande joie ce brave homme avait fait naître  un pas poulain et l'avait élever au prix de grande privation et d'effort qu'il voyait récompensé par mon retour.

- Je savais que vous reviendriez, me dit-il dans un élan de joie.

- En effet, vous aviez raison d'espérer, et j'en suis ravie car mon cheval ce porte à merveille. Je souhaite vous rendre chaque centime que vous avez dépensé pour lui.

- Ce n'est pas nécessaire je le fais de bon cœur.

- J'insiste.

- Dans ce cas, j'accepte.

-Fort bien. Je souhaiterais redonner à cet endroit sa splendeur d'antan, j'espère avoir votre aide.

- Avec plaisir.

- Merci.

Madame Mc Gregor, sa femme vint m'aider à m'installer. Je fis le tour du domaine afin de constater dans quel état de détérioration il se trouvait. Rien de catastrophique heureusement, mais il y avait du travail. Il me fallait aussi penser à retrouver une situation, non pas que l'argent m'eût manqué, mais parce que j'avais besoin de tourner définitivement la page en retrouvant un travail. Je décidais d'aller en ville afin d'obtenir du matériel pour mon cheval, et d'avoir des renseignements concernant les entreprises de travaux et d'un maréchal ferrant.

Après une longue journée à courir à droite à gauche, j'avais quasiment tous les éléments en main pour refaire une nouvelle vie. Mais il me restait encore une interrogation. Qu'étaient devenus mes parents? Je décidais alors d'aller chercher les causes et les raisons par moi-même, pour obtenir des réponses. Alors que je farfouillais dans le château, je découvris le bureau de mon père. Ainsi qu'une autre pièce qui se trouvait dans l'aile ouest du château, totalement isolé des autres et condamné par d'innombrables planches.

Fermement décidé à savoir ce qu'elle renfermait, j'eus toute les peines du monde à me débarrasser des obstacles. Je fus stupéfaite de découvrir une étrange chambre blanche, immense. Rien n'était recouvert, tout avait été laissé comme si l'habitant de cette chambre venait de sortir.

La chambre était magnifique, mais un tableau attira plus particulièrement mon attention, c'était la représentation d'une très belle femme, richement vêtu à la mode de Louis XIV (14). Après l'avoir longuement observée, je me mis à fouillé dans le secrétaire. J'y découvrir une grosse clé, un peu rouillé et de nombreuses lettres. Au début cela me semblait charmant, des lettres d'amours, mais petit à petit, celle-ci furent remplacés par des menaces, parfois des tâches de sang y apparaissaient. Un tableau, un collier, quel est donc cette histoire. En farfouillant un peu partout,  je finis pas découvrir sous le grand lit blanc,  un gros livre d'histoire en vieux français.  Où  plutôt  un journal qui relatait des faits du 16s. Le vieux français  me semblait moins difficile à  lire que descripter l'écriture très en
italique.

" La cours est d'un ennuis.  La Montespan est partis de Versailles,  les commérages s'en sont allé avec elle. Depuis sa disgrâce nous

Je fus très intrigué par toute cette affaire. Le bureau de mon père ne me semblait pas plus rassurant, il était étrange. Des papiers jonchaient le sol, des débris, des traces de sangs. Les questions sans réponse ne cessaient d'affluer. Qu'a-t-il pu se passe pendant mes 13 années d'absence?

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 06, 2017 ⏰

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Cet hiver, le vent soufflera.[EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant