•CHAPITRE 1•
I N A Y A
Moi: Jûnayd fais attention à toi !
Comme d'habitude il ne répond pas, rabat sa capuche sur sa tête et s'enfonce dans la fumée causée par les bombardements. bien qu'il soit mon frère jumeau, je n'ai sans doute jamais entendue sa voix, il est toujours aussi mystérieux.
Je m'efforce à sourire même si je ne suis pas sûre qu'il rentre ce soir, j'veux pas le perdre, c'est l'seul qui me reste comme famille.
Je ferme la porte de notre cabanon de fortune tout en soupirant, cette guerre n'est pas prête d'être finie. J'enfile ma tenue de militaire et saisie mon fusil, il est de mon devoir de citoyenne marocaine d'aider les miens à combattre l'Algérie. Nous menons une guerre sans fin contre eux, enfin ILS mènent une guerre contre nous. Ils essaient de nous prendre nos terres afin d'agrandir leur pays mais ils ne savent pas l'amour que l'ont porte pour notre beau pays .
J'habite à la frontière maroco-algerienne, plus précisément à Ahfir, de chez moi je peux apercevoir les terres de ces monstres qui tuent notre peuple, notre patrimoine et tout ce que nous avons réussi à construire peu à peu.
J'observe les horizons, j'observe mon pays détruit, dévasté, les familles anéanties assises au sol à mendier ne serait-ce qu'un misérable bout de pain, et puis je l'observe lui, l'homme à qui appartient mon cœur. J'avance d'un pas décisif vers lui, mon arme à la main, je réajuste les plis de mon uniforme et me recoiffe rapidement .
Moi: salam aleykoum Mahdîne.
Il enlève sa capuche tout en pointant son arme vers moi, c'est un réflexe maintenant ici, dès lors qu'une personne viens nous parler, nous pointons notre arme vers elle de peur qu'elle fasse partie de l'armée algérienne.
Moi: c'est Inaya.
Il rabaisse son arme et lève son visage vers moi, un visage pour lequel je tuerais chaque personne sur terre afin de voir se dresser un sourire sur celui-ci. Mais malheureusement, depuis le début de cette guerre rares sont les personnes qui réussissent à sourire, pour ma part, ma seule part de sourire viens de lui, c'est lui qui me donne la force de continuer.
Mahdîne: ah wa aleykoum salam Inaya.
J'souris à l'entente de mon prénom prononcé par sa voix virile est imposante.
Moi: ça va ?
Mahdîne: toujours dire al hamdoulillah.
Moi: -soupire- al hamdoulillah.
Mahdîne: tu vas combattre ou ?
Moi: à la frontière et toi ?
Mahdîne: j'vais prendre un car pour aller à Nador, ils ont encore fait un assaut.
Moi: qu'Allah nous aide.
Mahdîne: ouais, bon j'y vais okhty.
J'ai oubliée un léger détail je pense... il me considère seulement comme une sœur, ça me tue d'avoir une relation telle qu'elle avec lui met je me dis que c'est mieux que rien, et puis j'ai d'autres priorités.
Avant d'aller dans la zone de combat, je me rend dans l'un des rares Téléboutique se trouvant dans la ville afin de joindre ma mère que nous avons réussi à envoyer en France afin qu'elle soit en sécurité. Elle s'en veut vraiment d'être venue nous élever ici mais nous, nous lui en sont reconnaissant, reconnaissant de nous avoir appris à quel point un être humain pouvait aimer son pays.
J'aurais aimée que mon père soit à mes côtés durant ces durs moments mais ... allah y rahmou, il a donné son coeur à ma mère, qui ne rêverais pas d'une aussi belle preuve d'amour ? Certes elle est un peu gloque mais j'aurais tellement aimée vivre la même, car malgré les dures épreuves que mes parents ont traversés, leur amour est resté intact.
appel sortant📞
Moi: as salam aleykoum
Maman: wa aleykoum salam benthi ça... ça va ?
Yemma, si tu savais, si tu savais comment nous vivons, comment je suis obligée de prôner dans le haram afin de survivre, le nombre de créatures d'Allah que je suis obligée de tuer chaque jours, si tu savais juste cela ya Yemma tu ne serais sans doute pas restée debout.
Moi: al hamdoullilah et toi ?
Yemma: je... benthi si tu savais à quel point je m'en veux...
Moi: arrête toi yemma, arrête toi tout de suite tu sais...
fin d'appel📞
Ça doit encore être les algériens qui ont coupés les lignes téléphoniques, ils ne veulent pas que l'ont garde contact avec le monde extérieur de peur que nous puissions nous allier avec d'autres pays afin de les vaincre. Mais ils n'ont rien à craindre, cela fait 4 ans que cette guerre de merde dure et aucun pays ne nous a apporté de l'aide, ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer. Nous serons d'ailleurs bientôt en manque de munitions, donc dans l'incapacité de nous battre, mais nous ne lâcherons jamais notre nation, et ça ils peuvent en être sur.
Je soupire en apportant mon joint à la bouche, c'est la seule chose qui me permet de continuer à tenir debout durant le reste de la journée la moitié de la population marocaine meurt de famine alors tout l'monde deviens toxico.
Apres environ 30 minutes de marche, j'arrive enfin devant les tranchées creusées près de la frontière afin que l'ont se protège des tirs de l'ennemi. Je descends dans l'une de celle-ci à l'aide d'une mini échelle en bois et vais saluer mes coéquipiers.
Moi: as salam aleykoum !
Les quelques personnes debout me répondent d'une mine éperdument fatiguée, les hommes plus ancien dans la capacité de se battre sont dans l'obligation de rester jour et nuit dans les tranchés quant aux plus jeunes ils ont la permission de dormir chez eux durant la nuit et de revenir dès l'aube pour se battre.
Les femmes doivent fabriquer les bombes, la nourriture puis l'apportée ici et s'occuper des enfants. Elles ont la possibilité de venir se battre je suis l'une des rares femmes à avoir choisi d'aider les hommes, vous pouvez le remarquer, j'aime mon pays d'un amour fou.
J'aperçois plus loin, mon frère en train de tirer. Mon frère est si différent, mystérieux, renfermé sur lui même. Il déteste yemma, il n'a jamais voulu me dire le pourquoi du comment, en réalité il ne m'a jamais rien dit, je n'ai jamais entendue sa voix et rares sont les personnes qui l'ont déjà entendue.
Commandant: UN ALGÉRIEN EST ENTRÉ DANS LE TERRITOIRE FOUILLEZ LA ZONE !
naacre
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«petit cœur en débris. »
Romance"-je t'aime Inaya. -je t'aimais. -tu ne m'aime plus ? -la déception peut briser les sentiments les plus sincères Mahdîne" I N A Y A & Y Â Z I D