Zodiac Attacks

I

Rêver, soupirer, se réveiller, se lever, se promener, manger, revenir, soupirer, s'allonger, s'ennuyer, se lever, manger, se recoucher, s'endormir, rêver, se libérer pour tout recommencer et survivre dans ce monde et au final mourir lâchement.

La vie d'un humain est maintenant composée -sans téléphone mobile- d'une de ces choses-là. Peut-on arriver à un monde sans chaos avec une paix dans le monde sans pour autant menacer ses congénères de munitions "destructives" d'un même peuple ou pire encore d'un même continent. Rares étaient les temps de paix ou même nos grands-parents et pire encore leurs grands-parents à eux n'ont même pas le souvenir de la paix qui régnait dans ses temps là. Le temps où les crimes étaient sévèrement punis avant tout ce que nous connaissons soit -à juste titre- plus puni par la loi ? Caché sur ces terres, caché dans des maisons grâce à leur leader avec des pouvoirs aussi beaux et destructeurs les uns que les autres. Ils sont partout, ils sont comme nous. J'ai peur maintenant, j'ai peur de mon avenir.

Je me souviens de mes années précédentes, sans aucune valeur, je n'avais même pas conscience de ce qui m'entourait ni même les personnes avec qui je trainais à l'époque. Je vivais paisiblement dans le village de Picadillys entourer d'une mère partie du jour au lendemain, qui vadrouillait à droite et à gauche se cherchant un nouveau mari et un père, le shérif de Picadillys. J'avais également une jumelle à cette époque.

C'était un mercredi matin où cette histoire a débuté, nous nous trouvons dans les rues de Picadillys, près du Karen Sue Institut. C'était comme si les rues étaient inexistantes, que les habitants n'osaient plus posés les pieds dehors, depuis que le suicide de Violette venait d'être annoncé publiquement malgré les nombreuses rumeurs depuis plus d'une semaine. C'était à partir de cette journée que le shérif déclara que la saison des disparitions allait commencer, et malheureusement, la première personne était ma sœur, Violette. Enfin, cette année était particulière puisqu'il n'y avait pas eu une disparition, mais un meurtre. Enfin un suicide, annoncer par le shérif, mon père ainsi que celui de Violette.

En s'avançant plus dans les rues, un vaste groupe de personnes était avec des parapluies, attendant la fin de la cérémonie. Tout le monde sans exception était habillé en noir pour son enterrement, mes parents étaient à chaque extrémité du cercueil, se foudroyant du regard. Ces deux-là se détestaient tellement, qu'ils avaient voulu nous séparer, Violette et moi. Elle vivait avec ma mère et moi avec mon père. Chacun avait sa petite préférée et malheureusement pour une, elle avait fini par mourir.

" - Et je déclare par les prières du Dieu qui nous regarde de protéger la famille Parker et que leur fille défunte, Violette Parker s'envole vers le monde des anges et de nos ancêtres.. Amen, termina par dire le prêtre du village."

Tout le monde disait ses dernières paroles. Ma mère pleurait tellement que cela me briserait presque le coeur. Enfin, si je ne savais pas que ma mère était une manipulatrice sans coeur. Une vraie comédienne. Après avoir scruté chaque personne qui se trouvait à cet enterrement et avant que le cercueil referme, j'avais remarqué sur l'épaule gauche de Violette, une forme assez sombre que je n'avais jamais perçue. Un léger tapotement me faisait réaliser que je n'étais pas seule et je me retournais vers mon père.

" - Nerea, il faudrait y aller tu sais..."

Je levai mon bras pour qu'il ne prononce plus un mot. Je m'approchais vers le corps sans me préoccuper des différents regards sur moi. Ma main effleura son visage tout doucement, son visage si semblable au mien, sa peau si froide. Du bout des doigts je traçais la marque vert foncé sur son épaule tout en fronçant les sourcils. À cet endroit, son corps était anormalement chaud. Une forme ressemblant à un M avec une légère boucle à la fin me faisait penser à un symbole que j'avais déjà vu auparavant sans me souvenir où je l'avais aperçu. Des larmes coulaient le long de mes joues pour s'écraser sur sa robe noire. Celle qu'elle avait portée le jour de nos dix-sept ans. J'avais exactement la même pour célébrer cet évènement. J'essuyais mes larmes grâce à mon autre main.