Partie 2/5

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Été 1962

Papa et maman ont fait un voyage en Gaspésie. J'imaginais que c'était pour se changer les idées ou bien tout simplement pour changer le mal de place. J'étais contente pour eux, mais j'étais triste parce qu'ils ne m'avaient pas amenée avec eux. Ils ont demandé à un couple d'amis de venir habiter dans notre maison. Je me doutais bien que c'était pour garder un œil sur moi. Lorsqu'ils sont arrivés, je constatai qu'ils avaient eux aussi une petite fille. Elle était blonde et elle avait un visage délicat comme celui d'une poupée. Je me souviens qu'elle avait environ mon âge. Malgré cela, à chaque fois qu'elle me regardait, je pouvais voir la peur dans ses yeux. J'avais de la peine, car je croyais qu'elle me voyait comme une menace. Je ne lui voulais aucun mal, ni à elle, ni à personne. Les questions se multipliaient dans ma tête. J'étais perdue et je m'ennuyais de mes parents.

Automne 1962

Papa et maman n'étaient toujours pas revenus. Je commençais à perdre espoir. La jeune fille avec qui je cohabitais s'appelait Camille. Souvent, je la regardais jouer seule. Je me sentais triste parce que je ne pouvais pas allez jouer avec elle. Un jour, je m'approchai d'elle et je lui dit :

- Pourquoi as-tu peur de moi ? Je ne te veux pas de mal je veux juste jouer avec toi. Je me sens seule.

La voix remplie de gêne, elle me répondit :

- Je je m'appppelle Cacacamille et tttoi ?
- Moi, c'est Auphélie. Tu veux être mon amie ?
- D'accord.

C'est le sourire aux lèvres que nous sommes parties jouer ensemble. À partir de ce jour, une grande complicité naquit entre nous deux.

À suivre...

La douce innocenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant