Approchez

Le début d'une histoire.

Laissez moi vous raconter mon histoire, oui, c'est à vous que je parle, mon lecteur. Oh je sais, je ne suis qu'un simple livre, cependant je pourrais vous transporter au delà de ce que peut imaginer votre esprit. Alors, laissez vous bercer par mes doux récits et ne vous arrêtez pas, surtout n'arrêtez pas, il faut continuer, continuer de lire : car c'est par la lecture que votre imagination pourra se développer. Bref commençons notre histoire...hum la quelle choisir il y en a tellement... Non attendez ! Ne partez pas s'il vous plaît, comment puis-je faire pour vous convaincre... Par exemple, comment vous appelez vous ?......... Hein quoi ?! Oh non ça ne va pas du tout, je vais vous renommer lecteur n°380. Bien, laissez moi vous raconter tout d'abord mon histoire, car oui, autant commencer par le début non ?

Bien, voyons voir... je viens d'une contrée très éloignée, dans les villages reculés de Scandinavie. Et oui! Voyez-vous, j'ai été conçu lors du règne des grands et puissants vikings. Mon premier propriétaire fut une sorcière du nom de Alwrine. Cette puissante magicienne vivait au sein du clan Ragorn, un clan composé de cent douze guerriers tous vêtus de fourrures et d'ossements, sans doute prélevés sur les cadavres de leurs victimes. Isorp leur chef, contrairement à ses hommes, arborait fièrement un crâne humain à sa ceinture. Il s'agissait de celui d'un jeune ennemi, capturé lors d'un des nombreux combats qu'avaient pu remporter les Ragorn. On pouvait d'ailleurs constater, si l'on se penchait assez, des résidus de chair qui c'était fixée au orbites du mort. Mais bref... recentrons-nous sur ma propriétaire. Elle, comme toutes les femmes de ce village, portait une jupe de fourrure, mais contrairement à ses consœurs, elle revêtait d'une coiffe particulière aux sorcières vikings : une peau de renard. Symbole de ruse et d'intelligence, cette parure lui conférait un statut d'honneur au sein de la communauté. Celle-ci tombait jusqu'au dessus du maquillage noir qui encerclait les orbites de ma belle. Autour de ses sublimes hanches, accrochés à sa ceinture on trouvait des ossements, des fioles, ainsi que d'autres artefacts qu'elle utilisait lors de rituels. 

Comme à chaque jour, Alwrine se dérobait dans sa tente à l'abri des regards. Celle-ci regorgeait de trésors. Lorsque l'on y pénétrait, on découvrait des monticules de fioles, ossements, artefacts, et autres objets de sorcellerie. En effet, comme vous pouvez le déduire ma détentrice n'était pas une as du ménage. Le seul coin de la pièce où régnait une propreté, obsessionnelle, était l'endroit où ma magnifique Alwrine rangeait ses fioles. Toutes alignées dans un grand coffre ouvert, aucune trace de saleté ne découlait de ce rangement quasi impeccable. Cependant ce n'est pas cet endroit de la tente qui attirait le plus les regards curieux. En réalité, lorsque les yeux des Ragorn venaient épier les gestes de la sorcière, leurs regards étaient immédiatement interpellés par un magnifique trépied doré. Du bas jusqu'au plateau, deux ornement s'enroulaient, tels deux serpents celtiques, autour du manches. Vous vous demandez sans doute ce qu'il y avait d'exposé sur ce support. Et bien il y avait votre humble serviteur.

Et oui !Voyez-vous, à cette époque, les enfants comme les adultes m'admiraient ... enfin ... j'étais plus... comment dire... craint de tous. En réalité, ma maîtresse et moi même imposions notre volonté sur les Ragorn. Avec moi comme aide, que dis-je, comme associé, nous aurions facilement pu plier tout le clan à tous nos désirs. Malheureusement, étant une femme, nous savions que le chemin serait dur avant d'atteindre  le poste qu'Alwrine convoitait : chef des Ragorn...