Dear Love...and the rest of the world

1. Tom

Bon, c'était un samedi normal, rien de particulier. Journée parfaite pour buller et rien faire, en fait. J'avais même rien de prévu, Noa et Julie avaient déjà fait les courses dans la semaine, j'avais pas (encore) perdu mon chargeur de téléphone une énième fois, ce qui est vraiment incroyable étant donné que ça faisait 4 mois que je ne le retrouvais mystérieusement pas, exactement tous les 9 du mois et que je me retrouvais a devoir en acheter un.

Mais là, tout roulait, j'avais passé le tant redouté cap du 9, mais j'avais envie de sortir sans en avoir besoin (ce qui, entre nous, est assez étonnant quand on me connait un peu, puisque je suis limite un ermite qui sort uniquement pour bosser et quand il y est contraint). Donc j'ai vissé mes écouteurs dans mes oreilles, et je me suis mit a marcher en me laissant porter par le vent, ou un autre truc (genre mes jambes) et je mit un pied devant l'autre, sans vraiment savoir ou j'allais et pourquoi. J'aurais pu m'arrêter à Books & Coffee, où Julie me traine d'habitude, mais non. Je continuait juste de marcher, à sentir la fine brise me passer par les cheveux et continuer sa route. Mais le vent, j'y pensai pas. Marcher, ça m'aide a réfléchir, alors je pensais a absolument tout ce qui pouvais me venir a l'esprit en faisant un monologue mental qui détaillait les solutions que j'essayais de trouver a mes "problèmes".

Puis le vent, et un peu mes jambes aussi, ont finit par me déposer dans un quartier qui me rappelait bien trop un des sujet que j'avais rayé de ma "liste des trucs faciles a résoudre en marchant". Son quartier. Bien sur, dès que je m'en suis rendu compte, j'ai arrêté d'être dans la lune et je suis rentré a l'appart en pressant le pas, où Noa et Julie regardaient une sitcom débile a la télé vautrés sur le canapé, même si regarder est un bien grand mot, puisqu'ils pianotaient chacun sur leurs téléphone pendant que les rires enregistrés défilaient. J'allais pas recommencer a leurs prendre la tête avec ça, je veux dire, ils m'ont aidés pendant deux mois, je crois que je leur en avait assez demandé comme ça.

-Eh, Tom, t'étais où ? me demanda Noa en jetant un coup d'œil a la télévision.

-En fait, je suis passé devant chez Sarah.

j'allais peut-être leur prendre la tête encore un peu, finalement.

-Et... Comment tu te sens ? me demanda Julie en lâchant la télé et son portable des yeux pour me jeter un regard a la fois curieux et inquiet.

-Eh ben...