Chapitre 9: Aux portes de l'Enfer

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[ /!\ Scene de torture présente dans ce chapitre. Âmes sensibles s'abstenir. ]


Suite à la demande du jeune homme aux yeux vairons, ils prirent tous les trois place autour de la table dans un silence insoutenable pour la jeune femme. Cette dernière remarqua subitement l'absence de Daiki, elle comprit donc que la dernière personne devait être lui. Mais contre toute attente, ce ne fut pas le basané qui entra dans la pièce. Elle put alors apercevoir Taiga, le visage cachant à peine une colère noire, tandis que des marques violettes ornaient sa joue ainsi que le coin de ses lèvres. Donc si elle comprenait bien, Daiki serait absent. Sa gorge se serra, car quoi qu'elle ait put dire ou penser, sa présence l'aurait rassurée.

Une fois que toutes les personnes attendues furent présentes, bien qu'il manquait le basané, Seijuro prit alors la parole, d'un ton autoritaire mais toujours effroyablement calme.

- Il semblerait que tu connaisses déjà un bon nombre d'entre nous, alors je vais te présenter le reste. Tout d'abord, Murasakibara Atsushi, disait-il tandis qu'il la guidait du regard, lui montrant un homme aux cheveux violets. Il veille à ce que nos actions soient toujours dans l'anonymat le plus total, il fait en sorte que l'organisation n'ait aucun ennui, que ce soit avec les autorités mais aussi avec le reste de la population. Ensuite Midorima Shintaro, disait-il en montrant du regard un homme à la chevelure verte. Ce sera ton superviseur, celui qui t'apportera les informations sur les contrats, il t'apprendra à monter un dossier, ainsi que toutes les autres tâches que je t'attribuerai.

Tandis que la jeune femme hochait la tête presque à contre coeur, quelqu'un fit subitement son entrée dans la grande salle. Toute l'attention se porta sur lui, c'était Daiki, qui se présentait avec un retard assez conséquent.

-Désolé, j'avais une affaire urgente à régler, fit le jeune homme dans le plus grand des calmes avant de s'installer à sa place habituelle.

Les sept péchés capitaux étaient de nouveau réunis, embaumant à présent une atmosphère malaisée dans la pièce. L'orgueil était en bout de table, celui qui prenait toutes les décisions, se croyant supérieur et plus méritant que les six autres qu'il méprisait. A sa droite se trouvait l'avarice. De ses cheveux d'un vert sinople, ayant tendance à s'attacher de façon égoïste aux richesses matérielles, jusqu'à les idolâtrer. Tandis qu'à la gauche de l'orgueil se tenait l'envie. De ses cheveux couleur miel et le visage séduisant, il était le péché de la convoitise, la tristesse du bonheur de l'autre. Puis, se tenait ensuite la gourmandise. De la même chevelure que l'envie, mais avec un visage juvénile, d'une faim constante, sans pour autant en avoir forcément le besoin. Suivie de près par la luxure, de ses cheveux flamboyants, à la recherche sans retenue des plaisirs de chair, n'était que débauche diabolique. En face, il y avait la paresse, un grand homme aux cheveux violets améthystes, forcé de se faire violence pour remplir ses devoirs, tout semblait contrainte. Et enfin, le dernier, l'homme aux cheveux azurés, se définissait par la colère, se manifestant de gestes vifs, voire de paroles violentes, animé par la vengeance. La peur étant absente de la colère, cette dernière peut être aveugle et très dévastatrice envers l'entourage. La colère peut naître suite à une injustice, impossible à pardonner.

Le roux aux yeux vairons fixa donc longuement le basané sans un mot, avant de finalement lui répondre, d'un ton un poil menaçant.

- J'avais fini par croire que tu étais mort, vu que tu ne répondais pas à mes appels. Je ne sais pas vraiment quel genre de priorité t'a forcée à ignorer ma convocation, mais je n'ai pas le temps de m'occuper de toi pour le moment, alors on réglera cela plus tard.

Le basané grinça des dents suite à cette menace masquée, tandis que la jeune femme le fixait timidement, se sentant mal à l'aise de lui avoir dit toutes ces choses horribles quelques heures plus tôt. Mais bien que la culpabilité commençait à se propager tel un poison dans sa conscience alors que la réunion tirait en longueur, elle fut sortie de ses pensées par Seijuro, qui s'était levé de sa chaise et qui la fixait alors d'une façon conciliante.

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