Un ami indésirable - MisterJDay x Mr Connard

Et encore une !

Jérémy fit le tour de la maison à la recherche de son squatteur et il le trouva assoupi dans le canapé du salon. Il l'observa quelques instants pour s'assurer que ce dernier était bien endormis. Il le trouvait vraiment touchant. Son chignon laissait échapper de nombreuses mèches de cheveux. Le brun voulut se pencher vers lui pour dégager son visage, mais il stoppa son geste. À la place, il attrapa la télécommande qui traînait sur la table et éteignit la télévision, les joues en feu.

Il allait profiter du sommeil du dormeur pour avoir du temps bien à lui. Il commençait à en avoir assez de passer tout son temps avec l'autre dans ses pattes à essayer de contrôler ses gestes au maximum pour éviter toutes erreurs pouvant être fatales. Il marcha sans bruit vers sa chambre. Une fois arrivé, il se changea de vêtements et enfila un bas de jogging.

Jérémy était posé en tailleur sur son lit. Le silence emplissait la pièce. Sa respiration était calme et régulière. Il commençait à se détendre, mais il fut interrompu par le bruit d'une porte qui claqua. Un léger blanc s'installa, mais fut vite briser par Julien qui était un peu décontenancé par la vue que lui offrait son pote.

"Mec, tu fous quoi ?"

Un frisson le prit. Les yeux toujours fermés et d'une voix détachée, il répondit au perturbateur.

"Je médite."

Un ricanement mal assuré retentit dans la pièce. Le châtain s'appuya contre le mur et observa son ami. Il toussa légèrement, puis répondit.

"Putain, tu vas faire quoi après ? Du yoga ? T'es une putain de gonzesse en fait."

"Non, je suis juste un mec qui essaye de rester calme et paisible malgré son putain de connard de pote qui squatte."

"J't'ai dit que mon appart' a des fuites ou un truc comme ça. C'est toi le connard qui aide pas ses amis ! Bravo mec ! L'amitié ça compte pas pour toi ?!"

Julien, après avoir pourri le moment de détente de l'autre, quitta la pièce, un sourire narquois aux lèvres.

Jérémy de son côté se laissa tomber en arrière en lâchant un cri de désespoir. Comment pouvait-il avoir un pote pareil ? Comment pouvait-il ressentir autant de choses contradictoires ? J'aurais dû l'étouffer dans son sommeil, pensa-t-il avant d'essayer de reprendre son calme.