Un ami indésirable - MisterJDay x Mr Connard

Première galère

Jérémy était posé dans son salon. Il avait profité de l'absence de Julien pour profiter du calme. Le silence dominait toute l'habitation. Il commençait à se détendre, assis au fond de son canapé. Il ferma les yeux, près à faire une petite sieste réparatrice. Il voulait ne plus penser à Julien qui prenait de plus en plus de place dans sa vie, et cela, dans tous les sens du terme, son espace personnel, ses songes... 

Un grand bruit retentit suivi de sons qui n'annonçaient rien de bon. Il reconnut, dans le brouhaha ambiant, le portail s'ouvrir. Le jeune homme se redressa vivement et ne manqua pas de tomber en se redressant trop rapidement. Il se dirigea hâtivement vers l'extérieur à la recherche du bruit et tomba sur sa source.

Jérémy regardait sa voiture. La colère commençait à prendre le dessus. La surprise du moment avait complètement disparu. Comment cela était-il possible ? Sa pauvre voiture avait l'arrière complètement enfoncé et ses feux explosés. Il l'avait fait réparer il y a à peine une semaine. Son regard faisait la navette entre le véhicule abîmé et le connard qui en sortait. Il devait juste aller faire quelques courses, histoire de participer un peu et de décoller son derrière du canapé. Rien de très important ou de compliqué et pourtant, il avait merdé. 

"Mais mec, il lui est arrivé quoi à ma caisse ?" 

Le brun plongea son regard dans celui de son homologue qui se tenait devant lui, les mains dans les poches, désinvolte. Le brun se demandant s'il s'en fichait royalement. Ce n'était pas possible de se comporter de la sorte, se dit-il.

"Je sais pas moi..." 

"Comment ça, tu sais pas ?"

"Je te dis que j'en sais rien. Arrête de péter les couilles !"

"Tu vas me dire que c'est un poteau qui lui a sauté dessus !"

"Ouais, on va dire que c'est ça."

Jérémy passa ses mains à l'arrière de sa tête en regardant Julien se barrait sans rien ajouter, les mains dans les poches. À chaque fois qu'il le voyait, c'était l'ascenseur émotionnel pour son plus grand déplaisir. Il passait de l'attendrissement en le voyant dormir dans le canapé à la rage quand il jouait au gros con. Un jour, il allait le buter...