Chapitre 32

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Pdv de Taehyung :

Les yeux rivés sur un seul endroit dans la pièce je contemple les ténèbres qui remplis l'intérieur de cet cage. Aucune lumière traverse cet enfer. Je ne sais même plus si mes paupières recouvrent mes orbes ou non. Il n'y a qu'un sombre silence infernal qui me brise les tympans en deux. Combien de temps suis je resté ici? Je ne me rappelle plus des sons extérieurs que je pouvais entendre dans la rue ou dans mon ancien quotidien. Ma mémoire me fait défaut alors que j'étouffe dans cet fournaise.

Tout est en cendre.

Je n'arrive plus à bouger. Quand je suis conscient je me remémore l'image de mes vieux souvenirs. Cette pénombre n'est que le reflet de mon cœur. Il n'y a rien d'autre que moi et pourtant je jurais qu'une autre personne m'observe, là, de ses deux yeux larmoyants. Je n'arrive plus à parler car à force de crier ma voix s'est usée. Cette présence abstraite et pourtant bien réelle ne me quitte pas, m'oppresse, me hante. Je me fis à ce sens qu'on appelle la vue pour guetter les moindres gestes de ce dernier. Il reste debout à sa place comme si une hostilité particulière régnait dans les lieux. Cependant, je suis beaucoup trop effrayé pour faire de même. Cet endroit ma changé comme je ne l'aurais jamais imaginé... Je suis coincé dans cet phobie où seul l'exaltation de mes péchés s'offrent à moi. J'ai l'impression de devenir de plus en plus fou, ignorant... Oui, ignorant de mon avenir et de tout ce qui peut m'arriver. Je ne peux plus me battre comme je l'ai fait à mes premiers jours dans cette pièce macabre.

La folie s'est emparée de moi après ma résistance à un tel destin. J'ai tout d'abord cherché à me débattre lorsque mon frère m'a livré à cet homme. Je ne pensais pas à un tel châtiment. Pourtant mon frère que je ne considère plus comme je le nomme encore dans mon esprit m'a fait un terrible coup bas. Je me rappelle encore de ce jour ensoleillé - la dernière fois que j'aie pu apercevoir le magnifique ciel bleu et sentir la chaleur du soleil contre ma peau - où je me rendais vers son appartement. Je ne sais plus combien de verre m'a t-il forcé de boire en me promettant toujours que le prochain serait le dernier. Quel idiot de l'avoir cru... Je me suis évanouit drogué par mon propre frère, mon sang... Je ne me rappelle que de ces couloirs crèmes avec cette sensation d'être sur un bateau voguant sur des mers déchaînées alors que ma vue semblait disparaitre dans le flou. J'avais une atroce envie de vomir manquant d'oublier de respirer lorsque ma tête fut plonger dans un bassin d'eau qui se trouvait être des toilettes. Cela me fit rire car les cabines de toilette ont souvent une connotation sexuelle pour ma part. Je me remémore toujours mes ébats amoureux avec cette tignasse aux couleurs corbeaux. Mon bourreau harcelant un autre bourreau qui n'est autre que moi fini par être agacé par mon rire. Il décida de me faire subir des chatouilles. Ah... ces chatouilles... Cet espèce d'outils qui se plante lentement dans la chaire... Je ne l'oublierai pas...

Quoi d'autre ? Qu'aie je subie ? Je m'en souviens plus ou plutôt je préfère ne pas me souvenir voulant garder cette sensation de surprise lorsque ma séance de torture commencera.

Je me résigne à vivre dans cette vie aussi pitoyable qu'un chien mourant d'abandon car son maitre la misérablement rejeté. Jungkook m'a rejeté en refusant de me croire mais je peux le concevoir car qui peut croire à un menteur ? Non... À un meurtrier ?

Je suis un meurtrier...

Ma victime qui me contemple à l'autre bout de la pièce se délecte sûrement du spectacle qui s'offre à elle. Cette présence qui me tue en ce moment même alors qu'ironiquement c'est moi qui l'aie fait...
Je pose ma main faiblement sur ma jambe alors que ce regard me fait mourir d'effroi. Je ne veux plus qu'il me regarde. Je ne veux plus qu'il rit de moi. Je voulais qu'il soit fier alors pourquoi m'observe t-il ainsi ? Je baisse le t-shirt qui me protège du froid vers le bas me sentant trop exposé devant lui. Je me sens faible mais surtout trahi par l'homme que je considérais encore comme un frère. Il m'a tué en me livrant à ce connard de père.

I Hate U But I Love U Où les histoires vivent. Découvrez maintenant