L'homme étendu

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Les hommes ne vivent éternellement...

Il est allongé calmement
Ses yeux fixent éternellement
Un point dans le ciel clair
Où à présent il ère
Sa peau d'une pâleur extrême
Tranche avec la couleur de celui qui aime
Couleur qui étendue sur son corps
S'accorde avec le printanier décor
Quelques fleurs des champs
Embaume cet inconnu
Tandis que les oiseaux et leur chant
Accompagne l'ingénu
Sur la triste fin
De son trop court chemin
Il est là sous le sole
Dont les larmes tombent sur le col
Du beau jeune homme sans habits
Qui fut coupé en plein cri
Une main se tend
Pour effleurer l'homme blanc
Lui clore les yeux
Écarter ses cheveux
Pour laisser sa cadavérique beauté
Continuer d'illuminer
Le monde du vivant
Qu'il a quitté en courant.
S'écoule à présent le liquide de la vie
S'échappant de l'homme nouvellement gris
Dans une douce lenteur
Car une fois passé l'heure
Rien ne sert de se dépêcher
L'homme est mort
L'homme est tué
De la vie il est en dehors.

... la mort les attend au tournant.

Cœur à l'en vers Où les histoires vivent. Découvrez maintenant