Tonny

Jour 3 - Le sanatorium

La nuit, plus sombre qu'elle ne la jamais été à envahit les couloirs. Nous avançons, nous nous prenons des objets, nous marchons sur des fenêtres brisées, j'ai peur mais j'aime ce sentiment d'adrénaline.

Je crois entendre des bruits de pas, je m'arrête et attrape Tony par le bras afin qu'il s'arrête aussi.

-Tu as entendu? dis-je en chuchotant
-De quoi?
-Les bruits de pas.
-Tu sais dans ce genre d'endroit et de situation on devient vite parano, ce n'est rien.

J'acquiesce et j'essaie de me convaincre qu'il a raison.
Malgré ça, j'entends les bruits de pas encore plus résonnant que tout à l'heure, mais cette fois ci, Tony les entends aussi.
Nous nous arrêtons.

-Nous ne sommes pas seul on dirait. Dit-il.

J'ai peur et j'ai du mal à respirer, je recule peu à peu.

Tony à l'aide de ses deux mains attrape mon visage, il me regarde droit dans les yeux.

-Catherine, tout va bien, je suis la. Il ne t'arrivera rien.

Cela me rassure vaguement.
Nous montons à l'étage. Tony veut absolument voir qui est la, même si je suis totalement contre cette idée.
Nous ne voyons personne à l'étage supérieur.
Nous nous arrêtons dans une chambre. un canapé y est disposé.
Nous nous asseyons, et il prend la parole.

-De la famille à moi à été internée dans cet établissement.
-Oh.. Je suis désolée.
-Ce n'est rien, mais je trouve ce lieu pleins d'histoire et dès que j'y vais je ressent un sentiment qui ne ressemble à aucun autre.
-L'ambiance est flippante ouais.

Il rigole.

-Non pas de la peur. Je ne saurais pas t'expliquer.
-Pourquoi a-t-il fermé?
-Série de meurtres.
-Pardon...?
-Je rigole ! Détend toi! Je ne sais pas pourquoi il a été fermé.

Alors qu'avec Tony nous sympathisions, nous entendons un énorme bruit, comme une porte ou un meuble renversé.
Nos deux voix s'éteignent directement.
Tony prend un semblable d'arme par terre pour se défendre. Il m'ordonne de rester dans la pièce. Je le vois dans le couloir, puis il avance, je ne le vois plus.
J'entends d'énormes bruits, ce qui me fais sursauter, puis un silence, un silence trop imposant.
J'essaie de sortir un son de ma gorge mais rien n'y fais.

-Tony... T-tony...?
Aucune réponse.

Soudainement deux hommes entre dans la pièce. Je ne les connais pas. Un premier m'attrape par le bras, l'autre bloque ma bouche avec sa main.

Je pleure, les larmes coulent sur mes joues, je panique, je ne sais pas quoi faire, je revois soudainement la tuerie de mon université, je me met à trembler et à sangloter de plus en plus fort. La pression sur mon bras et ma bouche se relâche, les deux hommes s'écartent, ils reculent.
Je ne pleure plus, je cris, je cris. Comme cette journée à l'université.

-NE ME TIREZ PAS DESSUS ARRÊTEZ! JE VOUS EN SUPPLIS!

Je ne m'arrête plus de pleurer, ma respiration s'accélère.

-Tony! Tony vient c'est plus une blague! Je sais pas ce qu'il lui arrive !

Tony entre dans la pièce en courant.
Il se jette par terre pour me prendre dans ses bras.
Je le repousse.
Hantée par la colère je ne peu me retenir de parler.

-Comment as tu pu! Comment as-tu osé me rappeler ce jour la!

-Catherine.. je te jure que je ne voulais pas! je voulais seulement te faire une blague, je n'ai pas pensée à l'université et...

-FERME LA!

Je les pousses, je cours, je cours aussi vite que je le peux, je veux sortir d'ici.
Après une longue course, je peu enfin sentir l'air sur ma peau.
Je respire, longtemps, j'essuie les larmes sur mon visage.
Je regarde derrière moi. Personne.