La salle était obscure. Pas le moindre rayon de soleil ne traversait ses murs épais.
Dans une des cellules, une très grande femme vêtue avec simplicité, se tenait debout, remettant en cause le peu de dignité qui lui restait. Ses cheveux bruns très emmêlés rappelaient qu'elle n'avait pas goûté au confort d'une brosse à cheveux depuis longtemps. Son visage était aussi pâle et translucide que l'eau, ses yeux caramel semblaient s'enfoncer dans leurs orbites. On aurait pu la confondre avec une revenante.
À ses côtés, un petit homme assez enrobé aux cheveux gras et au visage rond, se rongeait les ongles. Il pourrait bien être son époux. Vêtu d'une chemise tachée et serrée sur les bords, il arborait un visage tendu et craintif.
Tous deux semblaient dépassés par les événements.
Une ombre passa la porte d'entrée de la prison. Les gardiens étaient partis pour leurs pauses déjeuner, laissant la prison sans surveillance.
Plus l'ombre s'avançait, plus l'on pouvait distinguer son métabolisme. Celle-ci était en réalité une personne vêtue d'une cape grise, dont de longs cheveux châtains s'échappaient.
La mystérieuse personne s'avança vers la cellule des deux époux et retira sa capuche. À présent, on pouvait affirmer que cette dernière était bien une jeune fille.
La jeune fille passa une main à travers les barreaux, et aussitôt, les prisonniers, sortant de leur transe, se précipitèrent pour la saisir.
- ¡ Mamà, Papa ! ¿ Comó estàis ?*
- Ma chère Thalia ! Comme cela fait plaisir de te revoir ! murmura la prisonnière, emplie de joie de revoir sa fille aînée.
- Que viens-tu faire ici ? s'inquiéta son père. On risque de t'emprisonner à ton tour !
- No, Papa. Je ne risque rien à cette heure-ci, répliqua la dénommée Thalia. Je suis venue vous annoncer mon départ imminent. Alba et moi ne sommes plus en sécurité ici. Je voulais vous voir une toute dernière fois.
- Et Joacim ? demanda la mère, avec crainte.
- Il a été placé dans une famille d'accueil ; j'ignore laquelle, répondit-elle. Ne t'en fais pas. Même si cela te paraît impossible, essaie de ne pas t'inquiéter pour moi. Sois certaine que je reviendrai pour vous libérer toi, Papa, Joacim et Alba.
Et sans demander son reste, la jeune fille quitta les lieux.
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* Maman, Papa ! Comment allez-vous ?Note des auteurs: Coucou ! Voici le prologue de CLANDESTINE , une histoire écrite en collaboration avec mon amie Leylou2004 . J'espère que ce début vous a plu.
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CLANDESTINE
Mystery / ThrillerComment vous sentirez vous si la police était à vos trousses et que vous devez vous réfugiez dans un autre pays ? Comment vous sentirez vous si l'on vous accusait d'un crime que vous n'avez pas commis ? Comment vous sentirez vous si votre famille ét...