Lila Norez

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Personnes ne savait. Personnes n'essayait de savoir ce qu'il s'était passé le 1er Septembre 2001, l'année où le révérant Brighton, maire et fondateur de la ville qui porte son nom, est mort. Homicide ? Suicide ? Mort naturelle ? Personnes ne savait. Une seule chose était sûr, après sa mort, la ville de Brighton avait disparu de toutes les cartes et restait donc inconnue aux yeux du monde entier. Les habitants se connaissaient tous mais ne sortaient jamais des limites de celle-ci. Tout ceux ayant osé dépasser l'enceinte de la ville n'étaient jamais revenus et personnes ne savait ce qu'ils étaient devenus. Personnes venait à Brighton sauf cette année-là où tout à basculer, en effet le 1er Septembre 2017, 16 ans après les fait, moi, Lila Norez, vit arriver un inconnu à Brighton. Il était arrivé à pieds, il était grand et avait sûrement mon âge, c'est-à-dire 16 ans. Il avait les cheveux châtains, en bataille et était arrivés ne portant qu'un sweat, des basket et un sac de sport. Rien ne pouvait laisser croire qu'il allait changer le mode de vie tranquille et ordonnée de Brighton. Il n'était pas une des personnes qui était parti de Brighton et qui revenait après des années d'abscence, non. Ce gars avait cherché Brighton, l'avait trouvé et était venu jusqu'à celle-ci dans un but précis car personnes ne se donnerait la peine de chercher quelques choses qui n'existe que dans les mémoires des plus vieux ou qui n'existe même pas sur une carte. Je le savais, pour la simple et bonne raison que j'observais les gens à longueur de journée, ils pouvaient être fascinant. Pas leur âmes, non, leur enveloppe corporelle. Moi Lila Norez du haut de mes 1m55, je peignais les gens de ma fenêtre. Et ce gars là était plus que fascinant. Sa démarche, ses yeux inexpressif, son air "je m'en fou de tout" et ses cheveux en bataille, me donnait envie de le peindre. Mais malgré tant de choses qui pouvait faire croire qu'il était quelqu'un de sympas, il dégageait une aura presque étrange. Il cachait quelque chose.
Si son but dans cette ville était de se faire tout petit, alors c'était raté. Un inconnu était vite repéré. Enfin j'imaginais puisque ça faisait plus de 16 ans que n'avions plus eu de visites. Même le panneau de la ville avait été retiré. Sur cette ville planait un mystère bien plus étrange que l'on ne pouvait croire. Alors même si personnes ne voulait enquêter dessus, moi Lila, promettais que j'allais rencontrer ce gars et que j'allais apprendre pourquoi il était là.
-Lila !
La voix qui me réveillait tout les matins depuis mon enfance et qui me préparait à l'adoption, me fit sursauter. En effet ma tutrice à l'orphelinat se tenait dans l'embrasure de la porte et me regardait d'un air triste.
-Il n'y a encore personnes c'est ça ? demandais-je un brin anxieuse.
-Desolé Lila.
-Ce n'est rien Manon, je m'en doutais.
Elle partit me signalant tout de même d'aller petit déjeuner. Je laissa derrière moi ma toile inachevée du nouvel arrivant. Je descendis les escaliers tout de même un peu déçue. J'étais arrivée à l'orphelinat à mes 5 ans et personnes de Brighton n'avaient voulu m'adopter. J'étais également la plus vieille orpheline du bâtiments, tout les autres enfants avaient entre 2 et 12 ans. Mes parents faisaient parti de ceux qui partaient de Brighton mais qui ne voulaient absolument pas revenir. Ils m'avaient laissée car j'étais le genre d'enfants qui était arrivée par accidents. Ils ne voyaient donc pas l'intérêt de me prendre avec eux.
-Lila ! cria Rose, 5 ans, quand elle me vit arriver au réféctoire ce qui me permit de me sortir de mon élan nostalgique.
Je ne savais pas si c'était à cause de nos prénoms mais elle et moi nous entendions comme des soeurs.

Après le déjeuner la directrice s'approcha de moi et vint me parler alors que d'habitude elle m'ignorait.
-C'est ton jour de chance Lila.
J'étais même étonnée qu'elle connaisse mon prénom.
-Des personnes sont venus t'adopter, poursuivit-elle. Ils sont dans mon bureau et souhaitent te voir.
Je restais bouche-bée face à ses mots et decida de la suivre pour découvrir les fous qui me voulaient pour enfants. Oui, il fallait le dire, j'étais un peu bizarre par conséquent les gens avaient peur et décidait de ne pas m'adopter.
On entra dans le bureau et je vis un homme et une femme, lui était grand, mince, frêle même. Il était brun et avait les cheveux coupés court si ce n'est, rasé. Tandis qu'elle, était petite, rondelette. Ses cheveux était court et lui arrivaient aux épaules et ils étaient châtains.
-Voilà tes nouveaux parents, la famille Kost.
-Bonjour, commença Madame Kost. Je m'appelle Lucie. Et voici mon mari Pierre. Nous sommes enchanté de pouvoir enfin te rencontrer.
-Bonjour, répondis-je timidement.
-Nous avons déjà récupéré tes affaires, Manon nous les a donnés.
-Et mes toiles ?
-Nous les avons aussi.
-Tant mieux.
Sur ces derniers mots, ils signèrent des papiers et serrèrent la main de la directrice. Je partis dire au revoir à tout le monde même à Manon et je pris le chemin de la sortie sous les pleures de Rose qui me voyait partir. C'était une étrange émotions qui me parcourrait le corps. J'étais triste et à la fois soulagée de partir de cet endroit. J'avais toujours vécu ici en un sens et c'était dur de savoir que je ne verrais sûrement plus Rose et Manon mes deux seuls "amies". Les larmes me montaient aux yeux et voyant cela Madame Kost intervena.
-Tu peux nous appeler par nos prénoms tu sais.
-Merci euh...Lucie.
-Je t'en prie, je voulais te dire aussi notre neveu est arrivé aujourd'hui de San Francisco. Il s'appelle Mark. Ses parents sont décédés il y a quelque temps, il est à notre charge maintenant.
-Je vois, toutes mes condoléances.
-Merci c'est gentil.
Le reste du trajet se fit en silence, si l'on oubliait le bruit de la radio qui faisait un son horrible.

La voiture s'arrêta devant une gigantesque maison en pierre blanche et pourvu d'au moins trois étages. On aurait dit un petit château. Maintenant que je la voyais, je me souvint que le nom "Kost" ne m'étais pas inconnu et que cette famille était une des plus riches de la ville. Je descendis de la voiture sous le regard attentif de mes nouveaux parents. Sur le perron se tenait des majordomes qui avançait vers nous et qui prirent les valises dans les coffres ainsi que mes toiles.
-Nous avons également achetés tes affaires scolaires pour cette année. Nous n'avons plus qu'à t'inscrire aux lycée McKenzie.
-Pourriez-vous m'inscrire en tant que Lila Norez et non pas Lila Kost.
-D'accord, si c'est ce que tu souhaite.
Elle paraissait déçue par ma demande mais en tant qu'adolescente je me devais d'agir car si tout le monde apprenait que je vivais avec les Kost je me ferais sûrement harcelée par des plus pauvres qui auraient besoin d'argent.
-Viens je vais te montrer la maison.
-Pierre ne vient pas ?
-Il a du travail, ne t'inquiète pas pour lui.
Elle me prit la main, ça me faisait chaud au coeur de ressentir autant d'amour. Ne serait-ce que dans ce geste infime. Nous montèrent les marches et arrivèrent dans le hall, elle m'expliqua alors qu'il y avait effectivement trois étages, le premier était pour les domestiques, le deuxième pour moi et Mark et le troisième pour elle et Pierre. Après la visite du rez-de-chaussé où elle m'avait montrée la cuisine, le salon, la bibliothèque et le bureau de Pierre, elle m'amena au deuxième étages. Lucie me laissa dans ma chambre où mes affaires avaient été montées. Ma chambre n'était pas décorée, elle était juste blanche et je ne possédais qu'un lit double et une armoire. Je défis mes valises et rangea mes vêtements. Je commença à accrocher mes toiles sur les murs. C'était tout de suite moins "hôpital".
Je ferma la porte de ma chambre et alla voir les autres pièces, je tomba sur deux salles de bains et deux toilettes. Une bibliothèques, une salle de jeu vidéo et une salle d'art. Je toqua à la dernière porte dans l'espoir de voir ce fameux Mark.
-Entrez.
J'ouvris la porte et tomba sur une chambre noir où trônait au milieu un lit double et collé au mur des poèmes, des notes, des papiers en tout genre. Je regarda le garçon qui était assis à son bureau et qui me regardait fixement. Mon coeur rata un battement. C'était le garçon de se matin et je le connaissais déjà.  

Brighton's secretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant