Aujourd'hui n'était pas un jour spécial, certes c'est l'entrée des classes mais des rentrées scolaires j'en ai vécu pas mal. Rien d'extraordinaire, quelques rayons de soleil qui envahissent ma chambre, un air balsamique matinal qui fait légèrement bouger les volets et des sifflements de merles et de rouge-gorges. Je me réveilla difficilement, m'habilla à la hâte les yeux entre-ouverts et ne pris même pas la peine de penser à manger. Ma mère était fatiguée ce jour-la, apparemment elle avait passé une rude journée la veille, je lui fais la bise et claqua la porte par crainte de rater mon bus d'école. Une fois dehors je me rends compte que le bus était déjà là, le conducteur n'hésita pas un moment à réveiller tout le quartier avec ses Klaxons qui me mettaient hors de moi. Heureusement, le visage d'Onika me parut, collée à la vitre me faisant des signes de main pour me grouiller et me redonnant le sourire. Généralement, le bus prenait environ 10 minutes pour arrivé au lycée maudit, une fois garé, nous descendîmes, malgré ma haine extrême envers ce conducteur qui me faisait rager de bon matin, pour une fois je voulais rester dans le bus, milles fois mieux que ce lycée qui se dressait devant mes yeux tel un monstre, m'évoquant tant de souvenirs gravés sur ma petite mémoire. Mais dès avoir franchît le grand portail, je pouvais sentir quelque chose de nouveau, mon petit doigt me disait que cette année ne sera guère comme les précédentes. Et oui, effectivement, mon petit doigt ne me trahis jamais, je découvris tout de suite quatre filles du type bimbo à qui on faisait des salutations de bienvenu ,chose qui me parut hors du commun car ce genre de fille était rare voire inexistant à Grenville. Je me permettais de les regarder le plus discrètement possible. Cheveux rouges flammes en chignon, tatouages dispersés sur tout le corps, piercings à la lèvre inférieure ou au nez et talons aiguilles et bien sûr sans froid aux yeux. J'aimais je ne m'imaginerai avoir quelconque chemin d'entente avec elles, je me contentais de les regarder de loin se déhancher dans les couloirs du lycée et faire des approches aux garçons qui ne les rejetaient pas non plus. Cette première journée d'école était ordinaire, à part les quatre fille venues de je ne sais quel bout du monde. Honnêtement, leur présence ne me dérangeait pas autant que ça, c'est juste que j'ai toujours été sur la défensive prête à attaquer. Ce jour là j'avait l'après-midi libre, de retour chez moi, et à mon grand plaisir, ma mère m'avait préparé un plat minutieusement garnis. J'apprécie le fait qu'elle faisais toujours des efforts malgré les circonstances difficiles. Je pris le temps de déguster son chef-d'œuvre chose qui lui redonna le sourire, elle aimait bien les petites attentions. Je fila à ma chambre, et décida de subir à mes caprices et me procurer une sieste de quelques minutes, malheureusement cela ne se réalisa pas tout de suite. Dès mon jeune âge je souffrais de problème d'insomnie, une fois les yeux fermés, des tourbillons d'idées noires me venaient à l'esprit, milles et une question sur le présent et l'avenir, des mises en scènes, des scénarios.. Tout cela s'entre mêlait dans ma cervelle, ne me laissant point dormir qu'après maintes et maintes tentatives. J'avais programmé ce que j'allais faire cet après-midi, après ma brève sieste, j'allais mettre en ordre un peu ma chambre et préparer mes affaires scolaires pour cette année qui s'annonce riche en émotions, et puis, comme chaque nuit, j'allais tuer le temps en papotant sur mon téléphone.. Mon esprit resta focalisé sur les nouvelles filles du lycée, elles étaient si entreprenantes d'après ce que Sam me raconta, elles essayaient de parler à tout le monde chose que je trouvais bizarre car ce genre de filles n'est pas toujours modeste. Leur place n'était sûrement pas dans ce lycée, j'avais l'impression que c'est des prédatrices en recherche de proies, leur sourire jaune cachait sans doutes un mystère que seul le temps résoudra.
