Elle avait cette habitude,
De venir s'installer là,
Chaque jour cette attitude,
De s'asseoir en face de moi,
Dans les jardins parisiens,
À l'heure où Paris s'éveille,
Avec ses airs féminins,
Sa sacoche et une bouteille.
Sur un banc inconfortable,
En bois poncé et vernis,
Elle sortait de son cartable,
Un tout petit carnet gris,
Elle se mettait à écrire,
Des propos que j'ignorais,
Que je n'ai jamais pu lire,
Juste de loin, je l'observais.
Son doux visage exprimait,
Tant de beauté, d'émotions,
Que je crois, je comprenais,
Ce qu'elle ressentait au fond.
De tout ce temps j'ai appris,
À la connaitre par cœur,
Chaque geste, bien qu'indécis,
M'indiquait avec ardeur,
Ses pensées, ses sentiments,
Ses ivresses et ses peines,
Ses joies, ses gémissements,
Ses tristesses et ses haines.
Tellement de sensations,
Mon corps en frémit encore,
Et tellement de questions,
Doucement me viennent alors.
Mais aujourd'hui c'est trop tard,
Tu sais, j'ai trop attendu,
Cet habituel rencard,
Malheureusement n'est plus,
Cette jolie femme sans nom,
Ne vient plus dorénavant,
Et c'est seul dans l'abandon,
Que je m'assois sur ce banc.
Adam, un matin mélancolique.
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Mélancolie de notre époque
PoetryAdam est un jeune homme, plutôt littéraire. Il chantent des chansons et écrit des poèmes. Il parle souvent de l'amour. Adam est un romantique. Il n'écrit pas des poèmes tel Baudelaire ou Victor Hugo, ses phrases sont parfois maladroites, ses mots s...
