- La décision des fées -

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Maudit.
La décision des fées



Tranquillement étendu sur le lit aux draps d'un rose pastel, il somnolait, le visage enfouit comme à son habitude dans le coussin en plume au parfum si singulier. L'odeur sucrée remplissait ses narines avec délectation, le soleil déjà levé caressait sa peau mate, roulant sur ses bras musclés dénudés pour finalement se perdre dans ses cheveux églantine. Il se sentait apaisé.
Ses sourcils se froncèrent doucement en entendant le parquet grincé, signalant ainsi à ses tympans fragiles l'arrivée imminente de quelqu'un, d'abord agacé il poussa un grognement roque avant subitement de se camoufler sous l'épaisse couette, espérant ainsi passer inaperçu, ce qui bien entendu n'arriva pas, une voix douce, mais néanmoins ferme s'éleva soudain dans la pièce jusque-là silencieuse.

« Natsu ! appela-t-elle, puis ce qu'il était évident à son timbre de voix qu'il s'agissait d'une femme, ça ne peut plus continuer.
- encore deux minutes luce
, grogna le garçon.
-natsu.. »

Le ton accablé l'éveilla brusquement, inquiet d'avoir pu blesser sa partenaire, il se redressa d'un bon, assit sur le matelas moelleux, le regard encore ensommeillé rivé sur la masse informe qui commençait doucement à se dessiner. Son cœur se serra douloureusement dans sa cage thoracique, alors qu'il laissait son regard se ternir à mesure qu'il détaillait sa vis-à-vis. Il avait encore oublié.
Il se pinça les lèvres pour ne pas hurler, tentant désespérément de calmer le rythme irrégulier de son cœur en vain.

« Tu ne peux pas continuer natsu. Lâcha-t-elle avec aigreur, il faut que...
- tait-toi.
Trancha-t-il. »

Il ne voulait pas avoir cette discussion, pas encore, pas maintenant, surtout pas maintenant, cependant c'était mal connaître la jeune femme qui lui tenait tête, les bras repliés sous son opulente poitrine, ses longs cheveux ondulant sous ses gestes pourtant lent et parfaitement maitrisé. Il releva son visage blessé, jetant un regard noire a la jeune femme pour la dissuader de continuer sur cette pente qu'ils savaient tous glissante. Ses pupilles vert d'eau se posèrent sur sa bouche pulpeuses d'un rouge soutenu, signalant qu'elle avait dû se mordre la lèvre inferieur un bon nombre de fois avant d'osé venir le déranger, mais ce qui l'irritait le plus ce n'était pas la teinte, plutôt le mouvement qu'elles amorçaient signalant qu'elle allait commencer un éternel monologue.
Il fronça les sourcils en la voyant perdre de son autorité, de son assurance, remarquant son menton convulser en accord parfait avec ses lèvres tremblantes.

« Ça ne peut plus continuer natsu, répéta-t-elle avec peine, j'aimerais, elle marqua une pause pour inspirer un grand coup, j'aimerais que les choses soient différentes, mais ce n'est pas le cas, et il vas falloir te faire une raison, plus jamais-
- je t'arrête tout de suite erza
, lacha-t-il avec une froideur qui lui était pourtant rare, je refuse d'avoir cette conversation, maintenant si tu veux bien sortir.
- plus jamais elle ne franchira cette porte,
poursuivit la rousse en faisant abstraction des paroles du jeune homme, plus jamais elle ne nous sourira, plus jamais nous n'entendrons sa voix, par ce qu'elle ne reviendra pas natsu.
- arrête.
- elle ne reviendra pas, par ce que lucy est morte
. »

Il releva la tête vers la rouquine, il n'avait pas remarqué que lors de son discourt il avait fixé son regard sur les gestes maladroits de ses mains, mais maintenant qu'il voyait son visage pleinement il sentait la colère le quitter progressivement, soufflait par l'horreur. S'il détestait bien une chose, qu'il se refusait catégoriquement s'était bien de voir la grande titania dans cette état, son amie représentait l'autorité maternel, elle restait forte en toute circonstance, maitresse d'elle-même, de ses sentiments, trouvant toujours les mots justes au bon moment, avisant avec soin et sagesse les situations les plus catastrophiques, alors la voir si pathétique rendait la situation bien trop réelle.
Immobile, les poings crispés il n'arrivait plus à détacher ses iris des grosses larmes qui fendaient le visage déformé de la rousse. Ses lèvres rouges s'étaient pincé, les sourcils froncés alors que se déchainait sur sa peau pale un torrent intarissable de larmes amer.
Il sentit sa mâchoire se crispé à mesure que l'air s'emplissait de cette atmosphère lourde et suffocante, pourtant il se trouvait bien incapable d'amorçait le moindre gestes, la moindre pensé cohérente, tout semblait se bousculer avec horreur dans son esprit, faisant pointer un douloureux mal de crane.

MauditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant