Partie 5. Des âmes innocentes.

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Pendant les 3 prochains jours, Jack regarda Isaac avec étonnement. Il faisait un fauteuil vraiment grotesque avec les restes de la jeune femme. Les pieds arrière étaient faits de fémurs, tandis que les pieds avant étaient en tibias. Un cadre en bois était utilisé pour la base et l'assise, mais le rebord du support était fait de vertèbres. Les os du bras avaient été utilisés comme accoudoirs, et avaient été fixés en place par quelques côtes. Les tendons étaient utilisés comme renforts avec les cheveux blonds d'or tressés en une doublure pour la base. Au sommet de ce fauteuil de l'enfer était placé le crâne qui avait appartenu à la jeune femme aux cheveux blond d'or, aux yeux de saphir, et au sourire qui pouvait faire fondre les cœurs. Isaac était très satisfait de son travail, et Laughing Jack était vraiment impressionné par la créativité profonde de son ancien camarade. Après cette nuit, Isaac ne toucha plus jamais une goutte d'alcool, car il possédait maintenant une soif beaucoup plus macabre.


Dans les semaines suivantes, Isaac apporta plusieurs améliorations à son petit atelier des horreurs. Il enleva le matelas du lit et posa une rangée de planches de bois épais à la place, puis il attacha des bras et des jambes au fond et sur les côtés. Isaac n'avait besoin que d'une dernière chose avant de planifier une autre partie grotesque. Il avait travaillé sur elle pendant une semaine d'affilée, la main sculptée dans le bois. Une fois appliquée la couche de peinture blanche, la création d'Isaac fut complète. C'était un masque ressemblant à quelque chose que l'on peut porter à un bal masqué. Il avait un front plissé et un long nez de troll, qui lui permettrait de frapper sans crainte dans le cœur de ses clients bien-aimés. Avec son nouveau visage et la salle transformée en un nid d'assassinat, il était enfin temps pour Isaac Lee Grossman de ramener à la maison un nouveau compagnon de jeu.


La nuit suivante, Laughing Jack regarda Isaac Grossman, masqué, piétinant les escaliers, emportant avec lui un grands sac de jute avec tous ses hôtes à l'intérieur. Il vida le sac sur son lit de torture, et laissa échapper un jeune garçon attaché et bâillonné. Il avait très peur, et probablement à peine 5 ou 6 ans. Isaac dénoua rapidement les liens du garçon et lui coinça les pieds et les bras dans le cadre du lit d'acier. Les larmes coulaient sans cesse sur le visage impuissant du garçon. Isaac posa ses outils sur l'établi. Il revint en brandissant une paire de tenailles rouillées, et, sans perdre de temps, il glissa la mâchoire inférieure de la pince sous l'ongle de l'index droit et serra fermement. Les yeux de l'enfant étaient humides, il commença à supplier Isaac de le laisser s'en aller. Isaac sourit en arrachant péniblement le premier ongle. Le garçon cria de toute son âme, se tordant de douleur sur les planches de bois, le sang commença à jaillir de son doigt. Isaac plaça ensuite la pince sur le majeur, tenant fermement l'ongle avec ses tenailles rouillées. Une fois encore, il tira la pince en arrière, mais cette fois l'ongle ne s'arracha qu'à moitié. Le garçon cria de douleur, ses doigts se crispaient, en sang. Isaac donna un autre coup sec. Le reste de l'ongle s'arracha, mais pas dans une bonne dose de peau avec. Même Isaac était un peu rebuté par ce spectacle douloureux, contrairement à Laughing Jack qui caquetait de joie à la vue de ce spectacle qu'il voyait depuis son ancienne boîte poussiéreuse. Isaac retourna à l'atelier et troqua la pince pour un grand marteau de fer. Il fit ensuite son chemin vers le pied du lit de torture, où, d'une main, il enfonça la jambe gauche de l'enfant.

Il souleva le marteau au-dessus de sa tête. Le jeune garçon continuait de pleurer, alors, de toutes ses forces, Isaac abattit le marteau vers le bras nu du garçon, brisant l'os avec un craquement. L'enfant convulsait dans la douleur et poussait des cris stridents, le bâillon de tissu attaché étroitement à son visage l'étouffait. Comme l'enfant subissait une douleur intense, Isaac plaça le marteau sur le lit en bois et retourna une fois de plus à l'atelier où il se munit d'un long couteau pointu. Sans tarder, il commença à sculpter les mots "ver inutile" dans la poitrine de l'enfant.

Quand il eut fini, le garçon était à peine conscient. Isaac s'agenouilla alors et murmura à l'oreille de l'enfant. "C'est ce qui arrive aux enfants pourris qui font face aux gens désagréables..." Les yeux de l'enfant étaient remplis de larmes. Isaac se mit à tailler la peau du visage de l'enfant, mais il fut surpris de voir que le garçon s'accrochait encore à la vie.

L'enfant mutilé regarda Isaac avec ses grands yeux ronds, qui lui remplit son cœur noir de rage et de haine. "Même sans visage tu es toujours laid comme une merde !" Isaac cria, ramassa le marteau au pied du lit et commença à frapper le crâne du pauvre garçon qu'il brisa encore et encore, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien qu'une masse de chair sanglante. A travers la pièce, Jack riait joyeusement. Ce spectacle avait été à la hauteur de ses attentes.

Le second convive d'Isaac était une vieille femme aveugle qu'il avait invité pour boire le thé. Il lui fallut à peu près cinq minutes pour réaliser que la chaise sur laquelle elle était assise, était faite de restes humains, et encore six minutes pour trouver l'escalier. Elle tomba en agitant les bras et en criant comme une folle. Isaac décida de mettre fin à cette cruelle plaisanterie, avec un choix simple. Il lui enfonça du verre à travers l'orbite.

Après cela, il ne resta plus qu'une petite fille qu'il avait gavée de verre brisé avant d'utiliser son ventre comme un punching-ball. Au fil des semaines de plus en plus d'âmes plus malchanceuses atteignirent leur fin dans le grenier d'Isaac Grossman. La personnalité de Grossman était devenue plus sombre et sadique, et Jack suivait son évolution alors qu'il pourrissait dans sa boîte poussiéreuse... jusqu'à une nuit très froide de décembre.




Les origines de Laughing JackOù les histoires vivent. Découvrez maintenant