Je suis en plein milieu du centre commercial Mayol. Je m'étais immédiatement souvenue de cet endroit. C'était comme un flash pendant lequel certains souvenirs me revenaient. Je suis donc toujours à Toulon, cette ville dans laquelle j'ai grandi.
Le camp est divisé par catégories du rez-de-chaussée au premier étage. Au rez-de-chaussée, il y a l'infirmerie, où j'étais, située vers l'entrée du centre commercial. L'alimentation est également stockée au rez-de-chaussée dans l'hypermarché Carrefour visiblement resté intacte, ainsi qu'un espace réservé aux vêtements et accessoires comme des sacs à dos au fond de la galerie. En empruntant un escalator, j'arrive au premier étage derrière Casey. Au premier étage les magasins sont remplacés par des dortoirs hormis celui de la Fnac qui sert d'armurerie. Alors que j'observe ce à quoi le centre commercial Mayol ressemble, je sens une main chaude sur mon épaule. Casey pose ses deux mains sur mes épaules et me fait avancer vers un escalier qui semble mener au toit du bâtiment. J'arrive devant une porte en fer que je m'apprête à ouvrir lorsque de l'autre côté quelqu'un me devance. J'avance et me retrouve en effet sur toit du centre commercial. Je dépose mon regard sur le paysage qui se présente à moi. Toulon est en ruine. Les immeubles sont dévastés, les routes dégradées et je ne vois pas une seule personne à l'horizon. Cette ville pourtant si peuplé et vivante dans mes souvenirs semble à présent déserte.
C'est alors que résonne le son lointain d'un hélicoptère. Je sens un vent violent s'abattre sur mes longs cheveux châtains. Casey m'attrape aussitôt par la taille et m'attire sous un long bout de béton provenant surement d'un immeuble voisin. Sous un coucher de soleil, nous regardons l'hélicoptère passer au-dessus de nous puis s'éloigner. Je me relève instantanément et cours vers la porte par laquelle je suis arrivée. Il faut que je sorte de cet endroit et que je parte le plus loin possible d'ici. Alors que je tire la porte, une main lourde la referme. Un souffle chaud s'écrase contre ma nuque.
« Fuir ne changera rien, chuchote Casey, je vais tout t'expliquer maintenant. »
Je me retourne vers lui, attendant ses explications.
« Cet hélicoptère appartient au laboratoire.
-Le bâtiment dont tu m'as fait sortir ?
-Oui. En 2017 un virus s'est développé dans l'air à Toulon. Pour éviter qu'il ne se propage à travers le monde, le gouvernement a mis en place une frontière isolant ainsi notre ville du reste du monde.
-Une frontière ? demandais-je sans comprendre.
-Oui, un dôme pour être exact. Il faut que tu saches qu'il y a deux catégories de personnes ici. Les contaminés, infectés par le virus, et les immunisés. Les immunisés ont quelque chose dans leur organisme qui leur permettent de ne pas être touchés par le virus et c'est ce que recherche le laboratoire. Les scientifiques du bâtiment ont d'abord fait passer des tests à la population dans des hôpitaux afin de découvrir qui faisait partit de quelle catégorie...
-Et alors ?
-Après les tests il fallait se rendre au laboratoire. Or lorsqu'on y pénètre, on n'est pas censé en sortir. »
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« Résistance, Survie, Liberté. »
Science FictionQue se passera-t-il en France dans deux cents ans, et plus précisément à Toulon, une commune du Sud-Est de la France? Ce nouveau monde où « Résistance, Survie, Liberté » deviendrait notre nouvelle devise sera-t-il fait d'harmonie ou bien au contrair...