Appel en cours : Alec
« Vous êtes bien sur la messagerie d'Alec. Vous savez quoi faire. Biiiiip. »
Appel en cours : Alec
« Putain. Quoi ? »
« ... »
« Allô ? »
« ... »
« Allô ? Ohe ? »
« ... »
« C'est toi Eve ? »
« J'ai mal, Alec. »
« Eve ! Qu'est-ce qu'il y a ? Tu es blessée ? »
« Non, non. J'ai mal... dedans. »
« Eve... Ne pleure pas s'il te plaît... »
« Mais pourquoi est-ce que ça fait aussi mal ? »
« Parce que la vie ça blesse, et qu'on ne peut pas y échapper. »
« Mais moi j'en ai marre d'avoir mal tout le temps comme ça, sans répit. J'en ai marre de cette vie. »
« Je sais, love, je sais. Mais, un jour, ça passera, je te le jure. »
« Quand ? »
« Je ne sais pas, Eve. Un jour, tu verras, tu te réveilleras, et tu te rendras compte que tout ira bien et que tu n'as plus mal comme ça. »
« Et tu seras là ? »
« Bien entendu que je serais là, je te l'ai promis. »
« D'accord. »
« ... »
« ... »
« ... »
« Il est tard. Tu dormais ? »
« Ouais... Mais c'est pas grave. Je suis content que tu m'ai appelé. »
« Moi aussi. »
« Tu devrais dormir d'ailleurs... »
« Je pourrais pas, même si je le voulais. Je dors jamais ces soirs-là... Ces soirs où ma mère décide que c'est une chouette idée de s'ouvrir les veines ou d'avaler une boîte de médocs... De toute façon je suis pas chez moi. »
« T'es où, Eve ? »
« Dehors. Dans la rue. »
« Seule ? »
« Non, j'ai mes amis la vodka et le joint. On se fait une chouette soirée tous ensemble. »
« Eve... »
« Quoi ? »
« J'aime pas ça. »
« C'est vraiment pas le soir pour une leçon de morale, Alec. »
« Rien à voir... J'aime pas que tu sois seule, dehors et défoncée. Il pourrait t'arriver n'importe quoi ! »
« Bah, on s'en fout. Ce qui peut bien m'arriver, tout le monde s'en balance. Ça importe peu tiens. »
« Dis pas de telles conneries. Moi ça m'importe. Alors tu bouges ton cul de là où tu es et rentre chez toi. Tout de suite. »
« Je... »
« Discute même pas Eve ! Rentre. Tout de suite ! »
« Ok, ok, pas la peine de t'énerver comme ça. C'est bon, je me lève du trottoir, et je rentre. »
« Tu me le jure ? »
« Alec... »
« Eve ! »
« Oui, juré ! »
« Bon. »
« ... »
« Je vais rester en ligne Eve. Je vais rester avec toi, d'accord ? »
« Tu vas avoir du mal... J'ai presque plus de batterie. »
« Quoi ? »
« Je suis désolée, Alec... Mais dès que je suis chez moi, je me branche et je t'envoies un message, d'accord ? »
« D'accord. »
« A tout à l'heure, alors ? »
« A tout à l'heure. Sois prudente... Et Eve, je voulais juste te dire que j- »
« Bip. Bip. Bip. »
VOUS LISEZ
Unreal
General Fiction« Elle attrapa son téléphone qui n'arrêtait pas de vibrer. Il fallait vraiment qu'elle change cette fonction stupide qui faisait bourdonner son portable tant qu'elle n'avait pas ouvert un sms. Elle le déverrouilla et ouvrit le message qu'elle avait...