Chapitre 19

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Je me débats toujours

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Je me débats toujours. Je rue. Je me cabre. J'agite mes ailes. Ma méthode fonctionne. Malgré la fatigue qui s'accumule. Il reste 5 hommes qui tentent de me tenir par la chaîne.

Je vais sauver Lilian.
Je reçois un puissant coup dans les cotes. Ce qui me projette à plusieurs mètres. Je jette un coup d'œil au blessé.
Il est toujours à terre, du sang coule toujours
Une voie me fait revenir à moi. C'est celle de Nathan. Il est proche de moi. Je lui grogne dessus mais il n'en tient pas compte. Il s'accroupit et prend mon menton avec son pouce et son index.

-N'espère pas,annonce t'il avec un ton calme. Il est mort.

Mes yeux s'embrument. Je n'ai plus envie de lutter contre mes limites. Il m'a permit de m'accepter telle que je suis. Il était comme mon mentor. Je ne peux pas y croire. C'est impossible. Je me laisse enchaîner. On me pousse à me lever. Je me fais lever de force. J'avance. Je jette un dernier regard au cadavre avant de continuer à marcher et de relâcher quelques larmes.

Si j'avais été plus rapide.
Si je maîtrisais mieux mon hippogriffe.
À quoi bon de culpabiliser.
Nous marchons pendant quelques minutes, certains de hommes me regardent avec peur et d'autres me regardent comme si j'étais un butin de chasse. Je n'en ai plus rien à faire. Je veux juste mourir. Plus rien ne m'intéresse. J'en ai assez de vivre.
Ils me font monter à l'intérieur d'un camion.  Ils attachent mes chaines de cou à des crochets. On m'injecte un produit et je perds connaissance.

Je suis réveillée par le bruit des chaînes et les cris des homme. "Réveille toi", "Sale monstre","Crève" et j'en passe. Il doit être 4 heure du matin. Ils me font descendre. Je me retrouve dans une usine abandonnée avec plusieurs étages. Je reçois un coup pied dans le dos. Je tombe. Je lâche un grognement et me retourne. C'est Cache œil.

-Avance, se moque t'il.

Je me relève doucement pour l'énerver. Je le regarde dans les yeux. Puis je continue à marcher, j'ai pas envie de m'énerver. Ça me fatigue. Je continue de marcher normalement.

Je entre à l'intérieur. Au fond, il y a un trône de velours rouge. Un homme âgé y est assis. Il appuie avec négligence son bras sur l'accoudoir.

Son aura fait peur. Je le regarde avec des yeux vides. Ils continuent de me faire avancer. Je le regarde toujours dans les yeux.

-A genoux.

Je n'écoute pas. Je me prends un coup de pied dans le tibia. Ce qui me mets à genoux. Quelqu'un me fait baisser la tête. Je rage intérieurement.

-Boss, ils ont tous été capturés.

Alors, eux aussi. Ah quoi bon continuer ?

-Mais vont ils tenir le rituel? demande leur boss

-Les garçons ont déjà survécu et la fille est puissante, elle a mis une vingtaine d'homme à terre à elle seule.

Il y a des cris d'étonnement dans toute la salle. Quand on est tarée, on peut tout faire. Sauf pour lui et sa gavroche. Je me mords la joue.

-Laisse la.

On relâche la pression. Je me relève aussitôt. Le Boss me regarde de haut en bas.

-Emmene la.

A ces mots, on me tire avec les chaines. Je les suis. On descend des escaliers. Je vois une cellule. Ils vont m'enfermer. Je m'arrête. Des homme me crient dessus, face à une vingtaine d'hommes sous ma forme humaine je ne fais pas le poids. Ils m'enferment. Je suis seule.  Je m'assois sur un petit lit et m'adosse au mur.

Finalement, on ne peut pas changer le destin. Je ferme les yeux en pensant à Lilian. Ont ils retrouvé son corps ? Où sont les gars ? Je n'ai plus la force de continuer, j'en ai assez de me battre contre le destin.

Quelqu'un descends les escaliers. Il descends de façon étrange. Il tient une bouteille d'alcool en verre. Il s'approche de ma cellule. Il lève son doigt.

-Sale monstre, il rote. Hic. J'aurais mon souhait. T'es moche.

Je tourne la tête vers lui. Il me dégoutte. Mais je ne laisse paraître aucune émotion. Il n'en vaut pas la peine.  Cette histoire de souhaite m'intrigue.

- Un souhait ?

- Si on ressuscite notre déesse, dit il. Eh bah, elle  va réaliser nos souhaits.

Il arrête de bouger et de parler. Son corps tombe subitement. Sa tête de met à rouler. Du sang gicle. La bouteille se brise.

Une silhouette apparaît. Celle d'Alex. Il regarde le cadavre de sang froid. Il tient sa dague. Celle avec laquelle il avait menacé de tuer Raphaël. Il lève le regard vers moi. Il a l'air fier de lui.
Il fait une révérence ridicule.

-Pardon, dit il en souriant. Nous faisons une petite fête en votre honneur.

Il sourit de toute ses dents. Je le regard toujours avec des yeux froids.

-Casse toi, lui répondis-je.

Il perd son sourire. Il est menaçant. Il esclaffa.

-Tu es marrante, rigole t'il. Quand tu es au fond du gouffre.

-Ou sont les gars?

-Ils sont enchaînés comme toi. A quoi bon tu vas mourir.

Je serre les dents, je ressens un frissons. Je tourne la tête en soupirant. Finalement c'est la fin, mais je suis préparée.

-Sur ce.

Il parti en emmenant le cadavre sans aucun bruit, me laissant seul.

Hybride SauvageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant