Chapitre 14 - (2/2)

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EDIT
Chapitre mis à jour/ Mai 2018

 ┋EDIT ┋Chapitre mis à jour/ Mai 2018

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Cela fait cinq minutes que j'hésite sur l'attitude à adopter. Le message qui m'a été envoyé est pourtant clair. Mais le mystère qui s'en dégage est dense.

« Je sais que t'es arrivé. Ouvre quand t'as lu le mot. On doit causer. »

Pas de signature. Aucun indice ne me permet de savoir l'identité de cette personne qui m'attendait. Je frissonne d'horreur à l'idée qu'il puisse s'agir de Raf'n. Je veux dire, à part lui, qui entreprendrait de me dénicher ?

Il serait stupide de mettre les pieds ici.

Donc, quelque part, tant que je reste sur le campus, je suis protégé ?

Disons que ça te fait un sursis. S'il vient te chercher ici, ce sera comme alerter tout Draken'maül de sa localisation.

Ça ne me rassure qu'au quart. Mais c'est toujours mieux que rien. Alors qui peut bien être l'auteur de ce satané mot ? Pyros sent une présence derrière la porte. Seulement, elle est étouffée. Cet enfoiré est en train de me filer la frousse. Rien que pour ça, je lui referai le portrait.

Ouvre, qu'on s'amuse un peu.

Je ne trouve pas ça drôle ! Néanmoins, je m'exécute, avec la pensée que mon dragon a déjà identifié mon harceleur. Dès que la porte est déverrouillée, quelqu'un actionne la poignée et pousse le battant. Une tête noire passe dans l'entrebâillement. Les envies de meurtre que ne dissimule pas mon regard la font sourire.

— T'as flippé, hein ? ricane Shen en entrant. J'en étais sûr !

— Très drôle !

— Hé, c'est cool chez toi, dit-il en admirant les lieux. (Il se déplace comme si je lui en avais donné l'autorisation.) Pas aussi classe que chez moi, par contre. Ça manque un peu de vie.

— Je viens d'arriver, comme tu le sais. Je n'ai pas encore eu le temps d'étaler mes talents de décorateur d'intérieur, fais-je en grinçant des dents.

— Mais je te crois.

Il rit, avant de se figer. Il vient enfin de noter ma dégaine lorsque je me débarrasse de la blouse d'interne sur le dossier d'une chaise.

— T'as traversé tout le foyer vêtu comme ça ?

— Ça pose un problème ? dis-je d'un ton de défi.

Il hausse les épaules.

— À moi, non. Mais à toi, si.

Je ne compte pas lui dire que j'étais sous-couvert d'invisibilité.

— Bien sot qui osera se moquer.

Mon reniflement hautain ne l'émeut guère. D'autres en auraient été intrigués, à défaut d'agacés. J'en déduis qu'il a l'habitude de ce genre d'attitude, au point d'en être insensible.

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