Des Jumelles Opposées [Terminée]

Partie 11

NDA : Musique triste d'un thème manga à écouter dans le multimédia :)

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PDV Anaïs :

Aujourd’hui, nous étions samedi. Depuis qu’Astrid est venue vivre avec nous, je me pose des questions. Elle affiche toujours une expression soit neutre soit joyeuse. Elle se donne à fond dans ses activités. Elle s’est construit une carapace. Et je n’arrive pas à la traverser, même en étant sa sœur, sa jumelle. Je lui ai fait trop mal. Ça me fait bizarre de dire ça, mais je pense que je voudrais essayer de recréer un lien avec elle. Mais plus fort que celui que nous avions avant. Après tout, ce n’est pas ça faute si notre mère a décidé de la préférer elle et non moi. Astrid essayait même de nous mettre sur un pied d’égalité, ou se dénonçait à ma place, mais l’opinion de ma mère ne changeait pas. Nous n’avons jamais su pourquoi…

A partir d’aujourd’hui, je vais faire des efforts, même si ça prend longtemps avant de les voir récompensés, j’y arriverai. J’ai trop besoin d’un soutien, de quelqu’un qui me comprenne, comme une meilleure amie, une confidente. Je l’ai délaissé pendant trop longtemps…ma moitié… Pour m’aider à commencer, je vais faire ce que j’aurai du faire depuis son arrivée, depuis la mort de maman. Je me dirigeai vers mon bureau, ouvris un des tiroirs et la sortit. Sa lettre, celle qui m’était destinée. Je l’ouvris et la dépliai. Je m’assis sur mon lit.

Ma chérie,

Je sais que tu m’en veux, mais Astrid n’y est pour rien, arrête de la repousser. Tu t’es souvent demandé pourquoi je l’ai toujours préféré, et bien c’est parce que je me voyais en elle. J’étais exactement pareil à son âge. Je sais c’est égoïste ce que j’ai fait, mais je ne te demande pas de me pardonner mais de te rapprocher de ta sœur, tu ne peux pas savoir à quel point elle a souffert de te voir t’éloigner, tu étais comme son modèle, tu étais sa confidente, sa moitié, tu étais sa jumelle. Tu ne le remarquais pas, mais moi je le voyais, ses yeux remplis d’admiration quand elle te voyait faire quelque chose et elle voulait savoir le faire aussi.

Mais il n’y a pas que pour ça que j’ai été distante avec toi. En fait, j’ai eu un fils avec un autre homme avant de rencontrer votre père. Tu lui ressemble tellement dans ta façon d’être, que ça m’a fait mal, ça me faisait penser à mon passé. Je suis lâche, j’ai préféré m’éloigner de toi plutôt que de surmonter cette épreuve.

Sinon, tu dois te demander pourquoi vous ne l’avez jamais rencontré. Et bien cet homme est parti avec notre fils quand celui-ci avait cinq ans, pour rejoindre sa maîtresse, et j’ai commencé à fréquenter votre père.

Je ne l’ai pas dit à Astrid, elle a subi trop de choc. Je voudrais te laisser lui annoncer. Si vous voulez rencontrer ce frère que vous n’avez pas connu, j’ai joint une photo de lui prise cette année au dos de celle-ci j’y ai inscrit son adresse. S’il ne vous croit pas, dîtes lui de demander à son père, et donnez-lui la photo de famille du jour de sa naissance que j’ai aussi mise avec.

Je voulais te dire que je me suis suicidée, mais je venais d’apprendre que j’avais un cancer, plus son accident, je ne pouvais pas en supporter plus. Je suis désolée. Je te demande juste de veiller sur ta sœur, depuis l’accident, elle ne laisse plus paraître ses sentiments, elle s’est renfermée sur elle-même, elle croit se protéger en se formant une carapace. S’il te plait, aide-la.

Même si je ne te l’ai pas assez, voir jamais dit, je t’aime. Un jour peut-être tu me pardonneras. Je vais le rejoindre. Je veillerai sur toi.