Revenons au début de cette longue journée. Je n'avais pas dormi de la nuit. Assis dans mon petit coin, je regardais un morceau du mur où la peinture s'écaillait. Je ne pensais à rien, je n'écoutait même plus la musique qui me perçait les oreilles. J'étais totalement mort à l'intérieur. Je me croyais fou. Je ne savais pas ce qui m'avait pris. Puis je me souviens que depuis le début de mon séjour à Paris, j'avais plein de sensations bizarre, comme des chaleurs, des brûlures. C'était bizarre, ça me faisait peur. Je rapprochais mes genoux de ma poitrine, et recommençai à pleurer. Honteux. Perdu. Apeuré. J'avais peur de tout. J'avais peur de moi, de ce que j'avais fait. J'avais peur de Damien, qu'il vienne me casser la gueule. J'avais peur de Laink, qu'il apprenne tout, et qu'il se sente sali, qu'il m'en veuille pour toujours. Le temps passait, et je commençai à être engourdi, à être assis ainsi. Je trouvais le courage de me lever en m'aidant du lit. Je trouvais mon téléphone sur ce dernier, et le déverrouillai. Il était déjà dix heures quarante-cinq. J'avais trois messages de Laink. Mes doigts tremblait, je les ouvris, les lus. S'il s'inquiètait autant pour moi, c'est sûrement parce que Terra ne lui avait rien dit. Les messages continuaient, je ne répondais pas. J'avais peur. Je ne pouvais pas. Il me parlait de Damien. Il était déjà passé à la vitesse supérieure. Jusqu'à ce message :
De Laink, 10:50
J'ai vraiment l'impression qu'il y a quelque chose de bizarre depuis hier...
Je tremblais. J'avais peur. Si peur. J'avais honte de mon acte. Je ne voulais pas lui dire. Je ne voulais pas le savoir avec un autre. Je préfèrais que tout s'arrête là avant que cela ne dégénère. C'était déjà allé beaucoup trop loin. Mes doigts couraient tous seuls, je ne réfléchissais pas. Ecrivait juste.
À Laink, 10:53
Fout moi la paix. Je t'ai rien demandé. Démerde toi avec tes problèmes
Aussitôt, mon portable vibra.De Laink, 10:53
D'où tu te permets ?! Je m'inquiète pour toi et voilà comment tu me remercies ? Va te faire foutre enfoiré ! Va te faire foutre !
Et une fois de plus, je laissais ma peur, ma honte et mon agonie répondre à ma place.
À Laink, 10:53
Tu t'inquiètes pour moi de mon cul ! Tu passes ton temps à me causer de tes problèmes
Une fois le message envoyé, je relu les messages envoyés par mes sentiments excessifs. Je m'effondrai en larme sur le lit. Qu'est-ce qui m'avait pris ? Tout était fini. Je ne savais pas pourquoi, mais je ne voulais pas le perdre. Pas ainsi. Je n'avais pas voulu dire ça. Je voulais que ça s'arrête, mais je ne voulais pas le perdre. C'était confus. C'était ma faute. J'étais trop con. C'était excessif. C'était un mec.
"Qu'est-ce que j'ai fais ? Qu'est-ce qui m'arrive...?"
Je restais ainsi un long moment, à pleurer dans le vide, comme un abruti. Une fois que je m'étais un peu calmé, je me levai du lit, et regardai l'heure sur la télé. J'avais déjà une demi-heure de retard. Je m'assis sur le lit. Je me vis dans le miroir de la salle de bain, qui était en face du lit. J'avais une sale gueule. Les yeux rouges et cernés, les joues humides, les cheveux en batailles, les mains tremblantes. Je ne pouvais pas y aller comme ça. Et surtout, je ne voulais pas y aller. D'un mouvement faible, j'attrapai mon téléphone sur le bord du lit, et appelai le staff de la convention. Ce ne fut pas compliqué de leur faire comprendre que je n'allais pas bien. Une fois cela fait, je me rallongea sur le lit, et m'endormit.
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Admiration [Farod x Laink - Wankil Studio]
FanfictionFanfiction sur deux Youtubeurs, Farod de la chaîne du même nom et Laink et Wankil Studio. Farod, invité pour la première fois à la Paris Games Week, a enfin l'occasion de rencontrer ses idoles de toujours, Laink et Terracid. Mais de l'admiration va...