V - Incompréhension

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Si je devais choisir un mot pour décrire mon état d'esprit à ce moment là, ça serait probablement "hein?" Oui, bon, techniquement, c'est pas vraiment un mot mais-

—Je te parle! Reprend le brun, tandis qu'il me toise de toute sa hauteur.

Non mais pour qui est-ce qu'il se prend cet abruti?! J'écarquille les yeux et ouvre la bouche pour parler mais aucun son n'en sort. "Bon sang Tara, reprends toi! Et arrête de tirer une tête de merlan fris!" me hurle ma conscience. Impossible. Je suis comme paralysée, le fixant complètement ahurie alors que le silence se fait dans le hall d'entrée.

—Euh... Je...Enfin, j'ai...

Pour ne rien arranger, il penche la tête sur le côté, un sourcil haussé, me scrutant comme si je venais de m'échapper d'un hôpital psychiatrique.

—Tu.. euh.. quoi? Se moque-t-il.
—J'ai été assignée ici? Lâché-je finalement, plus très sûre de moi.

Il semble encore plus en colère que tout à l'heure. Si c'est possible. Ses yeux se plissent et il finit par se tourner vers ses camarades, non sans un regard dédaigneux à mon intention.

—Putain, c'est une blague ou quoi?! Hors de question. Elle reste pas ici, compris?

Je rêve. Ce n'est pas possible autrement. Je suis en train de bouillir intérieurement et suis sur le point de lui envoyer une réplique cinglante lorsque je suis interrompue par l'une des filles. Une grande brune aux yeux verts.

—Écoute, je sais que c'est pas facile pour toi, mais il va falloir que tu t'y fasses. C'est difficile pour chacun d'entre nous tu sais? Tu devrais aller prendre l'air, histoire de...
—Mêles toi de ce qui te regarde Jensen. Et garde ton numéro d'hypocrisie pour quelqu'un d'autre tu veux? Je ne veux pas d'elle ici, point à la ligne.
—Bordel mec, t'as pas encore compris? On n'est pas chez toi ici! S'énerve le blond, visiblement prêt pour un second round.
—T'es encore là toi, rétorque le concerné, faisant un pas dans sa direction.

J'ai l'impression d'avoir débarqué dans un film d'action. Ça doit faire trois minutes que je suis ici et je suis déjà perdue. Peut être que Bastian avait raison après tout? Peut être que je devrais essayer les cours pas correspondance? Ferme-là Tara.
Je me racle la gorge, leur signalant ma présence.

—On pourrait peut être me demander mon avis? Déclaré-je, les coupant dans leur mélodrame.

Hors de question de me faire marcher sur les pieds des le premier jour.

—Je ne compte pas m'en aller, expliqué-je sous leur regard ahuri, je paie un loyer, je pense donc que le choix de partir me revient. Et ce n'est pas mon intention. Sauf si j'ai une bonne raison de le faire bien sûr? 

Ils se contentent de me sourire, tandis qu'ils s'échangent des regards satisfaits entre eux.

—Alors? Ajouté-je, tandis que mes yeux se plantent dans ceux du brun.

Il soupire de frustration et s'appuie contre le canapé du salon, qui donne sur le hall. Il détourne la tête une longue minute pendant laquelle ses "amis" débattent entre eux avant de reporter son attention sur moi. Il secoue la tête. Imperceptiblement. Comme s'il voulait me faire passer un message sans que ses camarades ne le voit? Quelque chose dans son geste me fait frissonner. Ce que tu peux être stupide quand tu t'y mets. Je détourne rapidement les yeux, avant de me mettre à halluciner une nouvelle fois.

—Bon alors, nous sommes tous d'accord, tu restes! Au fait moi c'est Wendy, m'annonce la brune de tout à l'heure.
—Moi c'est Maia, sourit une petite blonde aux yeux noisettes.
—Devon, crache un garçon au teint d'ébène, visiblement agacé par ma présence.
—Lewis, termine le blond tandis qu'il fuit mon regard.

Je les salue d'un hochement de tête avant de constater qu'ils attendent que je me présente à mon tour. Évidemment.

—Eh bien, moi c'est Tara Carpenter, lancé-je gaiement, soulagée que les tensions se soient rapidement dissipées.

Leur sourire s'étirent alors que je distingue du coin de l'œil monsieur grincheux se crisper.

—Bienvenue Tara, saluent-ils à l'unisson, comme s'ils s'étaient entraîner.

Le visage du brun est noir. Colère, frustration, choc et d'autres sentiments  que je ne parviens pas à distinguer se lisent sur ses traits. Celui qui me surprends le plus étant le choc. Pourquoi est-il choqué? C'est peut-être un fan de Bastian, pensé-je hilare. Pourtant, je sens que c'est autre chose. Non. Il doit seulement être surpris que ses camarades cédent aussi facilement. Je le suis aussi d'ailleurs. Il se penche en avant et passe la main dans ses cheveux. Les autres, eux, se tournent dans sa direction et semblent attendre une réaction de sa part. Ils semblent vouloir le provoquer. Non j'en suis sûre, ils veulent le pousser à bout, mais pourquoi? J'ai cet étrange sensation de n'être qu'un simple pantin dans un jeu dont je ne comprends rien.

—Putain! Vous êtes vraiment tarés! Finit-il par crier, se dressant de toute sa hauteur. Vous êtes complètement cons! Vous réalisez même pas ce que vous êtes en train de faire! Je sais pas à quel jeu vous êtes en train de jouer, mais ça sera sans moi cette fois OK?!

Les concernés ne cherchent même pas se défendre, heureux d'avoir obtenu ce qu'ils cherchaient. M'ont-ils seulement accueilli pour l'énerver? Je n'en sais rien. Mais au regard que me lance le grand brun en sortant, il y a beaucoup de choses que j'ignore.

Même après que la porte ait claqué et que le groupe se soit disperser, je reste dans le hall, les yeux rivés vers la sortie. Qu'est ce que c'était que ça?

—Ne fais pas attention à Blake, crois moi, il n'est vraiment pas du genre sociable, s'excuse Maia en secouant la tête.

Je hoche la tête en grimaçant. Oui ça doit être ça, il n'est pas sociable, voilà tout.

—Tu viens? Je vais te faire visiter.

Je refoule cette sensation de malaise au fond de moi et la suis dans le salon, non sans une dernière œillade vers la porte. Quelque chose me dit que ne ressortirai pas indemne de cette maison.

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Heyyy! Je m'excuse du retard, j'ai eu quelques problèmes à poster ce chapitre, mais bon, le voilà! Il est moins loin que ceux de d'habitude, mais c'est voulu donc n'y faites pas attention.

J'attends vos avis pour ce chapitre! ;)
Bises. C.

Famous Despite Me ( Célèbre Malgré Moi ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant