Douce Blancheur

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Blanche. Ton prénom s'échappe de mes lèvres avec facilité, douceur et pureté.
Il représente la clarté du monde, la colombe apportant la paix et l'innocence dans l'oeil de l'enfant.

Blanche. T'es tu déjà demandé si ton nom te représentait?

Il est vrai que ton visage étonne, que ta peau diaphane et ta blondeur candide éblouissent et font croire à un ange.
Il est vrai que tes traits offrent un sentiment d'apaisement infini, et que ton regard presque translucide te donne cette allure de déesse.

Blanche, tu as également cette expression distante, appliquée, sans réelle chaleur, que l'on retrouve chez les divinités.
Beauté lointaine, beauté glacée. Sourire quelque peu, gelé.

Tu inspires la grâce et l'élégance dans toute sa splendeur. Les gens t'admirent, les gens t'envient. Crois moi Blanche, quand tu défiles, on croit souvent à de la magie.
Déesse lumineuse.

Un bel ange, Blanche. Non, vraiment.

Mais la perfection n'est qu'illusion, Blanche, tu le sais mieux que moi, n'est ce pas? La magie disparait dans la pénombre de ta chambre, quand le noir devient complet la vérité s'éveille. Car alors tu ne rayonnes plus, Blanche, tu te fonds dans l'obscurité et tu t'y noies.
La seule source de lumière demeure ainsi le scintillement de tes larmes silencieuses venant effleurer tes joues.
Tes sanglots coupent ta respiration, c'en est fini de l'illusion.

Et l'ange se tord, et hurle enfin. Jusqu'à se taire à nouveau le matin. Et l'ange se meurt, l'ange hurle enfin.

Car l'ange n'est pas ange, Blanche.

L'ange est humain.

Paroles évadéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant