Chapitre | 4

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le lendemain matin, Nagisa se fit réveiller par une étrange sensation d'eau qui s'écoulait sur son visage, puis ruisselant sur le reste de son corps.
Il se redressa alors sur son lit en toussotant dû à la quantité de liquide qu'il avait partiellement ingéré et ouvrit les yeux pour enfin apercevoir sa mère positionnée à côté de lui, un seau à présent vide entre les mains.

-Okaasan ?
-ARRÊTE DE CRACHER COMME UNE FUMEUSE ET VA T'HABILLER NAGISA !!!ÇA FAIT DEPUIS DIX MINUTES QUE TU DEVAIS ÊTRE LEVÉE, ESPÈCE DE FILLE INGRATE !!

Le jeune homme encore légèrement endormi se frotta les yeux avec les paumes de ses mains, s'essuya le visage avec les manches de son pyjama et se leva de son lit avant de se diriger vers la salle de bain...Mais au moment où il posa la main sur la clenche de la porte, sa mère l'interpella, cette fois- ci d'une voix plus posée.

-Nagisa-chan, je t'ai préparée une jupe sur le coin du lavabo,quand tu iras t'habiller, tu la mettras n'est-ce pas ?!

Le bleuté se retourna brusquement vers sa mère tout en écarquillant les yeux.

-Mais maman je...

Une aura noire se forma d'un coup autour d'Hiromi.

-CE N'ÉTAIT PAS UNE QUESTION !! TU ES UNE FILLE ET UNE FILLE SE DOIT D'ÊTRE FÉMININE EN TOUTES CIRCONSTANCES TU M'ENTENDS ?!!!

Nagisa baissa la tête vers le sol et regarda comme honteusement ses pieds.

-Oui maman...

La quarantenaire se calma quelques peu et regarda plus sereinement son fils.

-Bien ! Maintenant va vite te laver ma chérie, tu vas être en retard !

La génitrice envoya un "doux" sourire à son fils avant de sortir de sa chambre.
Quant à lui, l'androgyne alla jusque dans la salle de bain en trainant des pieds, et étant contraint à faire ce que sa mère lui avait ordonné, il s'empara de la jupe et commença à s'habiller.

Une dizaine de minutes plus tard, Nagisa était sur le pas de la porte, occupé à mettre ses chaussures lorsqu'une main commença à lui défaire peu à peu ses couettes.

-Une fille qui a de si longs et beaux cheveux comme les tiens se doit de constamment les avoir lâchés pour que les autres les admirent, n'est- ce pas Nagisa ?

Le bleuté ne répondit pas, et laissa sa mère lui triturer les cheveux comme bon lui semblait le temps de finir de mettre ses chaussures.
Peu après, il se releva, prit son sac et sortit de chez lui tout en saluant sa mère le plus froidement possible.

Sur le chemin de l'école, Nagisa pouvait sentir le vent faire voler ses cheveux, chose qu'il détestait le plus au monde avec la sensation de la retombée de ces derniers sur ces épaules. Il arrêta un moment sa route, ferma les yeux et releva la tête vers le ciel quelques secondes pour profiter un peu des rares rayons de soleil qui réussissaient tant bien que mal à percer les nuages, avant de se mettre à faiblement sangloter et de sentir ses yeux se remplir de larmes. Progressivement, une larme se mit à rouler sur sa joue, suivie d'une seconde puis d'une dizaine d'autres, jusqu'à ce qu'il se mette à serrer les poings de rage, et à ne plus pouvoir empêcher les fines gouttelettes de tomber.

-Nagisa-kun !

Le dit Nagisa se retourna brusquement et aperçut Kayano se diriger vers lui en agitant sa main frénétiquement pour le saluer. Ce dernier poussa alors un faible soupir d'agacement à l'écoute de la voix stridente de la verte qui lui frappait les tympans.

-Ohayo Nagisa...kun.

La verte baissa faiblement sa voix vers la fin de sa phrase en arrêtant son regard sur la jupe du bleuté.

[karmagisa]-Ses chaînes {abandon}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant